Amitié mise à l'épreuve ( pv Josef)

Mick avait laissé passer la journée de l'enterrement de Josh avant d'aller voir Josef.

Tout d'abord parce qu'il avait besoin de se reposer vu les blessures qu'ils avaient reçues mais surtout parce qu'il avait besoin de temps pour réfléchir à comment annoncer les choses à son ami.

Le privé s'était imaginé deux types de réactions de la part de son ami sans savoir laquelle primerait sur l'autre. Il l'avait également appelé un peu plutôt sur son portable pour être certain qu'il serait seul et là-bas.

Mick n'avait pas envie de croiser d'autre vampire et que la nouvelle se répende comme une trainée de poudre dans toute la ville. De toute manière s'était temporaire...

A présent, il était devant la porte de la villa du vampire et ne savait toujours pas comment lui dire pour son état.

" De tout façon, il le sentira immédiatement et je ne peux pas lui cacher un truc comme ça. "

Le brun se décida finalement à sonner à la porte et attendit qu'on vienne lui ouvrir.

Le détective était nerveux...

Mick avait franchi le pas de la maison rapidement. La manière dont Josef lui parlait n'indiquait rien de bon.

Il l'écouta quelques minutes mais vu comment les choses partaient le calme n'allait pas durer.

- Josef, tu n'es pas moi.

Tranchat-il en élevant la voix sur son ami...

- Tu ne peux pas comprendre ce que redevenir humain signifie pour moi. Toi, tu aimes ta condition... Tu...

S'empressa-t-il de dire avant de reprendre un ton posé pour continuer.

- Moi, ce n'est pas mon cas. Je n'ai pas choisi et tu sais parfaitement que si je peux redevnir humain, je le ferai. Surtout qu'il y a...

" Beth " Pensa-t-il.

- Malheureusement, ce n'est que provisoire. D'ici peu de temps je serai de nouveau un vampire. Et tu seras satisfait...

Il avait dit ça avec amertume. Oui il aimait beaucoup son ami mais il ne lui avait jamais caché qu'il n'aimait pas ce qu'il était. Jamais il n'aurait cru que Josef réagirait si vivement.

- Essaie de me comprendre Josef ?

Il avait intensifié son regard dans celui du vampire mais il savit que Josef était quelqu'un de plutôt têtu et n'espérait pas un jour, que son ami le comprenne sur ce sujet. Combien de fois lui avait-il dit qu'il n'y avait pas de réméde à cet état et que cela était définitif.

Il continua à observer l'homme d'affaire en attendant que celui se calme un peu et veuille lui parler à nouveau...

Josef n'arrivait pas à se calmer. Les mains dans les poches de son pantalon, il tourna en rond dans son grand salon. Puis, il se rapprocha vers Mick en le regardant dans les yeux et lui dit doucement :

- Je comprends que ta situation de vampire te gêne. J'ai mis presque 150 ans pour çà... Mais en devenant humain, tu es devenu vulnérable. Regardes la façon dont Lance t'as arrangé le portrait... Je ne veux pas.....

Josef ne pouvait pas terminer sa phrase, dire à son ami, son seul ami qu'il ne voulait pas le perdre, était un signe de faiblesse chez lui. Et ce sentiment, il ne voulait plus le ressentir.

"Redevenir humain pour un vampire est la pire chose qu'il peut lui arriver... Non ! Le pire est de tomber amoureux d'une humaine..." pensa-t-il.

D'un coup, tout devenait clair pour Josef, Mick avait choisi cette option pour Beth...

- Tu l'as fait pour elle ? osa demander Josef

Quand Mick entendit Josef lui poser cette question. Une colère monta en lui mais il ne voulait pas la laisser éclater car le vampire était son ami et il ne supporterai pas de facher avec lui. Il se rappelait la douleur qu'il avait alors ressentit quand il l'avait cru mort.

Il s'éloigna un peu de lui et se dirigea vers la grande baie vitrée afin de contempler la vue et lança d'un ton un peu trop calme.

- Beth n'a rien avoir avec ça. Tu sais très bien que j'ai toujours cherché un moyen de redevenir humain. Alors ne la mêle pas à ça...

Mick savait qu'il se mentait car il savait parfaitement que la journaliste était ce qu'il l'avait mentenu en vie toutes ses années et encore plus ses derniers mois...

Mais ça il ne l'admettrait jamais devant Josef tant que les choses ne seraient pas claires avec La blonde.

- Je sais très bien ce que tu penses. Mais combien de fois avons-nous eu cette conversation où tu m'as toujours qu'il n'y avait pas de réméde à notre état. Mon désir ne date pas d'y hier...

Il essayait de convaincre l'homme d'affaire mais en réalité, il essayait surtout de se convaincre lui-même.

Un silence lourd s'intalla entre les deux amis...

Josef savait que Mick mentait à propos de Beth. Il savait pertinement que son ami avait des sentiments pour cette blonde. Il voulut lui dire mais se retint afin de ne pas froisser son ami.

- D'accord, ce n'est pas pour Beth... lui mentit-il

- Tu sais que ce remède est temporaire... Comment vas-tu réagir quand il ne fera plus effet ? Quand la soif de sang te reprendra ? Crois-moi, ça va être dur... Et peut-être même plus dur que la première fois quand tu as été transformé....

Josef pensa aussitôt qu'il en avait trop dit. Il s'asseya sur son canapé en cuir et il se perdit dans ses souvenirs.

" Mick ne doit pas savoir... Ce remède, je .... "

Mick écoutait son ami et toutes les questions qui lui posaient, il devait bien admettre qu'il n'avait pas les réponses.

- J'en sais rien Josef..

Soudain il s'arrêta à cause des derniesr mots de son ami et se mit à fixer le vampire. Une lumière s'alluma alors dans son esprit.

- Tu savais pour le reméde !

Ce fut la dernière phrase calme qui sortit de sa bouche.

Le silence s'intalla quelques secondes avant que une valse de reproches n'immerge de la colère de Mick

-Josef ! Comment as-tu me cacher cela. Tous les fois où tu m'as dit qu'il n'existait rien pour remédier à notre état. Tu me mentais. C'est ça ? Je pensais que depuis New York, tu ne me cachais plus rien mais je me trompais. Alors quand je t'ai dit pour Coraline... Le fait qu'elle soit humain et que tu me disais que c'était impossible... Tu savais... Avoue-le !

Mick n'était plus qu'à quelques centimètres de lui.

- Je n'en reviens pas... Comment as tu osé !

Le détective était acculé et attendait les explications de son ami

Cependant la sensation d'avoir un poignard planté dans le coeur une seconde fois était d'actualité.

Qu'allait-il faire si c'était la vérité...

En écoutant les derniers mots de son ami, Josef sentit ses jambes trembler de nervosité. Il se leva brusquement. Il regarda Mick droit dans les yeux avec cette assurance dont il faisait toujours preuve. Cette assurance-là, qu'il avait acquise pendant ces 400 longues et dernières années.

Il était prêt à avouer à son ami quelques bribes de ce passé.

- Je connais un remède...

Josef vit la fureur dans les yeux de Mick et il rajouta :

- Je ne sais pas si c'est le même remède qu'on parle... Celui que je connais a tué quelqu'un.... quelqu'un de cher....

Josef ravala sa salive et baissa les yeux avant de reprendre.

- Mon frère...

Une boule dans la gorge du jeune homme s'installa. Tous ses souvenirs remontaient à la surface comme si c'était hier. Pourtant, cette tragédie datait de 300 ans.

" Pourquoi les vampires ont-ils toujours une bonne mémoire ? " pensa-t-il soudain.

Il se retourna et alla se servir un autre grand verre de sang qu'il but d'un seul trait comme s'il s'agissait d'un bon whisky...

Mick resta perplexe quand il entendit l'aveu de Josef et ne put s'empêcher de répéter comme un écho

- Ton frère ?

On pouvait lire la surprise sur le visage du brun.

Jamais son ami ne lui avait parlé de lui. Mais il fallait dire que si il y regardait bien, le détective savait très peu de chose sur la vie du vampire. Il allait de surpris en surprise.

D'abord il y avait eu Sarah au début décembre et maintenant ce frère mort.

La colère s'envola quand il vit la réaction empreint d'émotion de Josef quand il le fit s'enfiler un verre de sang comme si il avait s'agit d'un verre d'alcool.

- Je ne savais pas... Tu aurasi du m'en parler... Tu es tellemnt secret sur toi, on dirait que parfois tu ne me fait pas confiance...

Les derniers mots résonnaient comme un reproche même si ce n'était pas l'effet que Mick voulait faire...

Il regarda le grand gaillard à côté de lui. Sa colère avait fait place aux reproches. Il sentit qu'il était en train de le juger mais le vampire s'en moquait. Il avait ses raisons pour n'avoir rien dit à son ami.

- Mick, j'ai 436 ans... Tu dois te douter que j'ai beaucoup trop de choses à raconter...

Josef caressa sa cravate en soie et tira un peu sur ces manchettes afin de se donner une meilleure prestance. Il ne voulait pas faire voir à son ami que l'émotion l'envahissait.

- Et tu sais que je n'aime pas les raconter... Surtout les mauvais souvenirs. Pour Sara, j'ai eu du mal à te l'avouer...

A ces mots, Josef pensa à sa bien-aimée dans son appartement de New-York.

- Pour mon frère, je ne t'en ai jamais parlé.... parce qu'il m'est difficile de le faire...

Mal à l'aise, il fit les cent pas encore une fois dans son salon. Il s'arrêta pour caresser un de ses vases de l'époque Ming qui se trouvaient sur son bureau. Celui-ci était une urne funéraire et elle renfermait des cendres d'un guerrier samouraï. Il était le seul à le savoir puisque c'était lui même qui les avait mise, il y a presque 350 ans.

" Encore un secret pour Mick... Mais c'est ma vie et c'est ainsi... depuis que je devenu vampire " pensa-t-il

Il regarda de nouveau Mick dans les yeux.


- Ne me parle pas de confiance... On a partagé beaucoup de chose toi et moi. Tu m'as sauvé la mise plusieurs fois.... Et tu sais que tu peux compter sur moi en cas de coup dur... parce que je suis ton ami..... Je t'ai appris beaucoup de choses sur les vampires.... C'est moi qui t'a aidé à survivre après la mort de Coraline.... Mais comme tu l'as dit, nous sommes différents. J'aime ma condition de vampire car elle me rend plus fort. Et parler de souvenirs douloureux épuise mes réserves émotionnelles et çà, je le refuse.

Josef espérait que Mick allait en rester là. Mais il savait que son instinct de détective prendrait le dessus.

Mick était décontenancé au plus haut point. Il ne savait que dire à cet instant.

Il garda le silence quelques instants en essayant d'analyser les propos de son ami et se jeta à l'eau.

- Peut-être... Mais je crois que c'est nos émotions qui font que ne nous sommes pas simplement des prédateurs comme la plus part de nos congénéres même si je t'affirme que tu es à cent pour cent vampire. Mais comprends-moi également, tu sais tout de moi. Il y a jamais eu de zones d'ombres sur ma vie pour toi tandis qu'en ce qui concerne la tienne, c'est...

Il cherchait le mot qu'il voulait dire mais n'y arrivait pas. Le ton de sa voix n'avait plus été vraiment en colère mais empli de déception d'une certaine manière.

- Je veux dire Josef, que quand on est ami, on partage des choses. Mais avec toi, il faut toujours attendre les coups durs pour qur tu te confies et que tu t'appuies sur moi. Tu donnes l'impression que rien ne te touche alors que c'est le contraire...

Josef allait rétorquer mais Mick l'empêcha.

- Ne viens pas me dire le contraire, j'ai perdu mes sens de vampires mais je suis toujours détective et tu ne feras pas prendre des vessies pour des lanternes... Des fois, j'ai du mal à te suivre et je me demande si...

Mais Mick n'avait pas voulu aller jusqu'au bout de son raisonnement. Il ajouta juste.

- Je sais que chacun a le droit d'avoir son jardin secret mais avec toi ce n'est plus un jardin mais un océan et il est difficile de le gérer par moment...

Mick ne s'attendait pas à une telle confession et devant l'effort du vampire, son coeur se serra.

- Je peux comprendre venant ce que je viens d'entendre. Mais je suis ton ami. Même si je n'ai pas autant vécu autant que toi, je veux que tu me parlais. Tu n'es pas seul...

Une pointe d'amertume était toujours dans son ton mais le détective essayait de la faire taire. Cependant c'était difficile. Oui, il comprenait mais le fait d'être tenu ainsi à l'écart du passé de son ami ne le faisait encore plus douter de lui-même.

- Mais Josef je peux te dire une chose. Même si tu étais l'aîné, c'était le choix de ton frère. On ne peut pas indéfiniment protéger les gens et encore moins d'eux-même...

Mick vit le geste de Josef qui redonna tout son assurance à l'homme d'affaire. Ce geste qui lui indiquait qu'il avait envie d'être seul.

Une fois de plus Mick se sentait mis à l'écart...

Le silence s'imposa pendant cinq minutes.

- Apparement je suis de trop donc je vais te laisser. Quoique je dise, ça ne changera pas ton attitude...

Il s'était déoturné du vampire.

Le détective marcha en direction de la porte...

Quand Josef vit Mick se diriger vers la porte, un air satisfait se lisait sur son visage. Cependant, ses mains et ses jambes se misent à trembler de nervosité.
Il se leva soudainement pour rejoindre son ami et le rattrapa par le bras.

- Mick ! Je te considère comme mon petit frère...

Les mots se mirent à sortir tout seul de la bouche de Josef. En tous cas, c'est l'effet qu'il ressentit à ce moment-là. Et cette sensation lui permit de se sentir mieux.

- Excuses-moi de n'avoir rien dit à propos de cette histoire. J'ai vécu pas mal de chose sordides et j'essaie de les oublier..... Et le fait de les raconter, j'ai l'impression de les revivre..... Et tu sais qu'un vampire doit toujours être sûr de lui et rester sur ses gardes....Le fait que tu redeviennes humain me met mal à l'aise. J'ai l'impression de perdre à nouveau un frère...

Il attendit la réaction de Mick qui se fit attendre. Une attente trop longue à son goût... Alors soudain, il prit Mick dans ses bras et lui fit une tape sur le dos.
Josef sourit et ajouta en plaisantant.

- Attends-toi pas que je pleure ! Parce que je ne le ferai pas !

Mick était resté figé sur place en entendant la déclaration de Josef. Il ne s'attendait pas à ce que le vampire lui dise des choses aussi importante soudainement.

Le privé se rappela alors la douleur qu'il avait ressentit quand il avait cru perdre son ami après la tentative d'assassinat.

C'est la claque amicale dans son dos qui le ramena à la réalité.

-Josef, je sais parfaitement que tu ne pleureras pas sinon ton image de séducteur ténébreux en prendrait un sacré coup, et adieu le sex-symbol.

Il avait fait se trait d'humour pour montrer à l'homme d'affaires qu'il ne lui tenait pas rigueur pour tout ça.

- Mais a près tant de sentimentalisme pour toi, je pense qu'il est temps que j'y aille.

Il avança jusqu'à la porte et se retourna vers lui pour ajouter

- Vampire ou Humain, nous serons toujours frère.

Son regard se fit insistant envers Josef...

- Tu as raison Mick... Fais attention pendant que tu es encore humain, ne joues pas les héros ! Les autres vampires de L.A vont vite savoir que tu es vulnérable.... et.... profites de Beth, si tu vois ce que je veux dire...

Josef devint hilare dès qu'il vit son ami prendre un air offensé..

- Oh fais pas semblant de comprendre... Amuses-toi !

Josef regarda son ami franchir la porte. Il retourna se servir un verre de sang. Le soleil venait de se coucher.
Il s'approcha de son bureau et prit les clés de sa Ferrari.

"Besoin de faire un tour moi... direction Spider Club"