L'Art... de la rencontre (PV Kate et Josef)

La nuit commençait à peine à tomber. C'était la fin de la journée mais les bureaux fourmillaient encore de gens et on voyait les ombres s'agiter derrières les fenêtres.

Les bureaux de Konstantin Ltd avaient un abord impressionnant et imposant et Beth ne put s'empêcher de réprimer un frisson en dépit de la tiédeur de l'air ambiant.

Quelques jours après leur dernière discussion sur le sujet, Beth et Kate avaient réussi à s'accorder sur le meilleur moment pour faire leur visite à Josef.
La journaliste l'avait croisé au Spider Club mais avait jugé préférable de ne pas le prévenir et de débarquer directement dans ses bureaux.
Elle ne savait pas quelle impression lui avait fait Kate et préférait donc le mettre devant le fait accompli.

Malgré une conversation enjouée et agréable, sa compagne conserva un air neutre durant le trajet et Beth n'arriva pas à savoir ce qu'elle éprouvait à l'idée de revoir cet homme qui lui avait fait si mauvaise impression.

Les deux jeunes femmes pénétrèrent dans l'immeuble et Beth se dirigea vers une secrétaire, plutôt jeune et jolie bien entendu...

-Beth Turner... Je viens voir Josef Konstantin.

Elle se retourna vers Kate pendant que la secrétaire composait un numéro et annonçait leur arrivée.
Elle sourit à la peintre, en partie pour masquer sa nervosité qui augmentait depuis qu'elle était entrée.
Beth ne se sentait pas à l'aise dans ce grand bâtiment, très stylé bien sûr, mais beaucoup trop voyant et arrogant à son goût.
La jeune femme se demanda alors si elle n'avait pas commis une erreur en emmenant Kate ici.

Beth en était là de ses pensées quand la secrétaire se leva et les emmena vers l'ascenseur.
Après un bref trajet, il ouvrit ses portes sur un long couloir, richement décoré, au sommet de la tour.
La secrétaire les guida jusqu'à une porte et frappa.
Une voix que Beth reconnu immédiatement leur somma d'entrer...

Josef, assis derrière son bureau était en train de signer les différents contrats qui se trouvaient dans le parapheur que sa jolie secrétaire venait de lui déposer.

Quelques heures auparavant, Beth l'avait appeler pour lui présenter une artiste aux talents prometteurs. Josef était ravi. Avec le temps, il savait que les belles peintures prenaient de la valeur et les années, Josef ne les comptait plus. Pour lui, acheter une belle peinture était un bel investissement fructifiant.
"Beth avait parlé d'une artiste et non d'un artiste, donc il s'agissait d'une femme. Je me demande quelle tête elle peut avoir cette peintre... Sans doute, une rousse toute ébouriffée, complètement délurée avec une salopette en jean's recouvert de peinture et qui sent la térébentine.... bref... Je la rencontre pour faire plaisir à Beth"

Soudain, on frappa à la porte. Ses pensées allaient faire place à la réalité. Mais Josef reconnut immédiatement l'odeur d'un jeune vampire...

"Ce n'est pas possible..."

- Entrez !

Josef se leva, fit le tour de son bureau pour acceuillir ses invités. Il reboutonna sa veste en cachemire, tira sur ses manchettes, remit sa cravate en place et leva la tête.
Les deux jeunes femmes venaient de passer le seuil de son bureau.
Il reconnut immédiatement le vampire qu'il avait rencontré dans le parc hier au soir.

- Quelle surprise !

Il fit un grand sourire et il se dirigea vers les jeunes femmes et leur prit élégament la main pour y déposer un léger baiser. Puis il regarda l'artiste dans les yeux.

- Je vous avais bien dit qu'on allait se revoir...

Beth et Kate s'était mise d'accord sur la date à laquelle revoir Konstantin. La journaliste lui avait dit qu'elles pouvaient tout à fait débarquer à l'improviste et l'idée plu à la brune.

Alors, les voici toute deux devant les imposants bureaux. Bureaux d'ailleurs affreusement tape à l'oeil au goût de la jeune vampire.

Le comble était sans doute ce hall d'entrée grouillant, comme une usine ou une fourmillière.

Sa colocataire se dirigea d'un pas qui semblait sûr vers une charmante secrétaire en tailleur.

"Bien entendu, une jolie fille... C'est une sorte de boutique privée cet endroit?" songea la peintre avec ironie.

Bien qu'elle conversait d'une façon très naturelle avec la blonde, elle ne parvenait pas à se défaire de sa première impression, disons le assez négative.

Beth lui fit un sourire, bien qu'elle eut un air gêné, pendant que la fille de l'acceuil téléphonait.

Cette dernière finit par les conduire jusqu'à un ascenseur qui menait vers un grand couloir, orné de tapis, de sculptures, de tableaux en tout genre.

"Dites-moi que je rêve!" se dit la brune. Tout cela était certes très beau et sans doute hors de prix, mais la surabondance de luxe donnait plus la nausée à la jeune vampire qu'autre chose.

La ravissante employée les guida à une porte et y frappa. Une voix masculine les pria d'entrer, d'un manière un peu moi élégante et la secrétaire ouvrit puis s'éclipsa, disciplinée qu'elle était.

Les deux jeunes personnes se retrouvèrent dans un grand bureaux, qui collait parfaitement au reste de la batisse. Trop chic, trop riche, trop tout.

Et le bonhomme lui aussi correspondait à son souvenir et à ce cadre. Il portait un costume qui devait valoir les yeux de la tête et se leva pour les saluer de ce même pas qui avait déplu à la vampire au parc.

Il s'avança vers elles et fit un baise-main, qui se voulait sand oute élégant mais qui n'était, mais alors pas du tout, au goût de l'artiste.

Elle retira sa main de la sale patte de ce requin, d'un façon un peu plus brusque que d'autres ne l'auraient fait.

Puis elle retrouva son sourire de facade et répondit, avec la plus grande neutralité possible:
-Oui nous nous revoyons mais certainement pas dans les conditions aux quelles vous songiez...

Bien, voilà qui était dit et ça avait le mérite d'être clair. La brune reprit:
-Nous sommes donc venu parler affaires alors, parlons affaires.

Elle prit sa grande pochette a dessein et la tendit au bussiness man et dit:
-Voilà un appreçu de ce que je fais. Je sculpte un peu aussi, mais ce n'est pas ma spécialité.

Parler de sa passion, l'art, avait un peu détendue la jeune vampire, bien qu'elle restait en éveil, presque en alerte...

Josef sentit tout à coup que l'atmosphère devenait pesant.

Apparemment l'artiste-vampire n'avait pas apprécié leur première rencontre. Elle avait retiré sa main un peu trop vite au goût de Josef et le ton qu'elle employait était assez hautain. De plus, elle n'avait pas pris la peine de se présenter avant d'ouvrir sa pochette à dessins.

- Avant de commencer à parler affaires, comme vous dîtes... J'aimerais bien savoir à qui je m'adresse....

Il sentit Beth mal à l'aise, Josef lui sourit et lui présenta un siège pour s'assoir.

"Hum, explosif!" songea Beth.
Décidément, elle regrettait d'avoir eu cette idée. La situation entre Josef et Kate allait vraisemblablement continuer de s'envenimer et elle aurait tout donné pour qu'un certain autre vampire soit là pour l'aider à apaiser les tensions.

En même temps, elle ne pouvait s'empêcher d'être admirative de l'attitude de Kate. Josef ne devait pas avoir l'habitude d'être traité de la sorte et la journaliste attendit sa réaction avec beaucoup d'intérêt.

Elle ne se fit pas attendre et était digne de lui, sec avec Kate mais respectueux et attentif envers Beth.
Il avait du sentir que la jeune femme était mal à l'aise, aussi, avant de prendre place sur le siège qu'il lui présentait, elle decida de reprendre le dessus et présenta Kate au vampire :

-Voici Kate Jonhsson, l'amie dont je vous ai parlé. Elle vient d'arriver à Los Angeles et je l'héberge le temps qu'elle puisse intégrer son appartement.

Beth sourit à Josef.

-Ne vous offensez pas, c'est moi qui manque à tous mes devoirs d'intermédiaire.

La jeune femme se tourna alors vers la peintre, essayant de désamorcer la situation avec des présentations en bonnes et dûes formes.

-Et je te présente donc Josef Konstantin, que devrais-je dire? Businessman averti et talentueux, amateur d'art et de golf, humaniste et philantrope, surtout avec les jolies femmes. ajouta-t-elle dans un sourire adressé au vampire.

Beth espérait qu'un peu d'humour adoucirait ses deux interlocuteurs mais elle regretta presque aussitôt cette idée...

Josef réagit immédiatment aux propos de Beth avec un large sourire et un sourcil relevé.
"C'est donc comme çà qu'elle me voie... ou elle fait semblant de me flatter devant ce vampire... ?"

- humaniste et philantrope tu as dit ? C'est bien de moi que tu parles ?

Il attendit pas la réponse de Beth qui commençait à rougir et se tourna vers Kate.
"Encore plus belle que dans mon souvenir..."

- Bon maintenant que les présentations sont faites si nous reprenions sur un ton plus léger ?

Josef cherchait à tous prix à détendre l'atmosphère. Mais Josef voulait savoir pourquoi ce vampire était à L.A. et si cette visite dans son bureau n'était pas un prétexte pour autre chose.

Kate s'en voulut un peu de mettre sa colocataire dans l'embarras. Mais d'un autre côté, elle ne pouvait pas s'empêcher de se montrer froide avec ce vampire qui déjà ne lui plasait tout simplment pas, et qui de plus lui rappelait ce qu'il valait mieux oublier. Alors elle dit:
-Excusez-moi, je manque à tous mes devoirs de politesse.

Puis vint la description, un peu trop flatteuse pour paraître honnête du vampire. Humaniste? Oui, cela se voyait sur sa figure...

"Un ton plus léger hein? Bon très bien, mais c'est bien pour toi Beth!" se dit la jeune vampire, un peu agacée par la situatuion. Elle dit tout de même:
-"Oui."

Plus souriante, sans pour autant apprécier plus le business man, elle se pencha vers sa pochette en sortit l'aquarelle qu'elle avait déjà montré à la journaliste. Elle sortit aussi quelques peinturei à l'huile, des croquis au fusain et d'autres petits choses.

La peintre tendit le tout au blond et reprit:
-"Voilà, ce n'est qu'un échantillon, j'en ai encore d'autres"

A ces derniers mots, elle désigna la grande pochette d'un signe de la main et ajouta:
-Je peins et dessine depuis un moment maintenant et j'ai fait une école d'art à New-York, voici un résumé de mon parcours.

Elle lui donna une fiche après avoir dit cela, puis attendit.

Le verdict du vampire pouvait lui ouvrir ou lui fermer les portes des meilleures galeries de L.A, alors bien qu'elle ne l'appréciait guère, la brune fut un peu stréssée...

Beth poussa un soupir de soulagement.
Il était évident que Kate n'appréçiait toujours pas Josef mais au moins ils semblaient tous les deux faire des efforts pour faire passer la crise.

Josef avait apparemment apprécié sa présentation et elle lui rendit son sourire en sentant ses joues s'empouprer.

"Beth, ne rougis pas, pas maintenant, il va te prendre pour une petite idiote..."

Elle comprenait maintenant pourquoi nombre de femmes succombaient au charme du vampire. Il avait quelque chose de magnétique et d'envoûtant et cette arrogance y était pour beaucoup.

Elle décida de s'asseoir pour se donner de la contenance et observa Kate qui sortait ses dessins.

La jeune femme avait l'air décidée à aborder la situation sous un angle plus pacifique mais elle la sentit nerveuse en ouvrant sa pochette.

"Ne lui montre pas que tu es impressionnée, il a un sixième sens pour ça, ou du moins le sens vampire de la chose" songea la journaliste.

Josef posa ses yeux sur les dessins.
Elle croisa brièvement son regard mais détourna aussitôt ses yeux vers Kate pour soutenir la jeune peintre.

"Et le monde retient son souffle..."

Josef avait remarqué que Beth l'avait observé avec insistance. Le visage de la jeune femme affiché avec un délicieux sourire et des yeux malices l'avaient parcourut de la tête aux pieds.
"Ne joues à pas çà Chérie...! Sinon, je vais me disputer avec mon meilleur ami...!"

Josef reprit ses esprits et retourna à l'objet de cette visite. Il prit les dessins que la jeune brune lui présentait et alla vers la fenêtre pour les regarder à la lumière du jour.

"Ils sont bons... très bons même..." remarqua le jeune homme.

Il sentait que les deux femmes attendaient son verdict. Encore une fois, 2 belles créatures étaient pendues à ses lèvres et le séducteur ne se lassait pas de cette atmosphère. Il eut même envie de faire durer un peu plus longtemps cet instant pour encore mieux le savourer.

- hum....

Il remarqua que les deux demoiselles se tournèrent vers lui et attendaient plus qu'un "hum".

"C'est très beau... mais je veux savoir à qui j'ai à faire... Et je suis sûr que Beth ne sait pas que cette peintre est un vampire sinon elle aurait mentionné... Mick est encore humain, je ne peux pas lui demander d'enquêter sur elle... Mais il va encore m'en vouloir si je ne lui demande pas.... Je l'appellerai dès qu'elles seront parties "

- J'aime ce que vous faîtes..... Cà manque un peu maturité... mais c'est prometteur.

Josef regarda la jeune artiste qui avait toujours le sourire.
" C'est bon signe... Elle apprécie mes commentaires... Quel caractère ! Mais c'est ce qu'il la rend encore plus attirante.... A Griffin Park, quand elle n'a pas voulu monter dans la voiture, c'est comme s'il m'avait donné une claque en plein visage. A ce moment-là, je n'avais eu qu'une envie, descendre du bolide pour l'embrasser........ Mais c'est un vampire et qui est-elle vraiment ?"

Josef déposa les dessins sur son bureau. Il s'installa confortablement dans son fauteuil en cuir noir et regarda la peintre dans les yeux.

- Vous venez de New York, vous dîtes ? Je connais bien N.Y., j'ai un appartement dans cette ville. Comment çà se fait que vous n'avez jamais exposé dans une galerie là-bas ? Sinon, je l'aurais sû.

Le business man sembla se plonger dans ses pensées, comme s'il préparait ce qu'il allait dire. La jeune vampire croisa le regard de Beth et elles echangèrent un sourire.

Kate était contente que la journaliste soit avec elle, elle n'aurait pas aimé voir Konstantin seule à seul. Enfin, le vampire lâcha un hum, comme pour entretenir le suspense et les deux colocataires tournèrent la tête vers lui.

"Tu t'amuses bien,hein?" se dit la brune, trouvant cette attitude affligeante. Finalement il complimenta ses dessins avec réserve.

Kate eut un sourire, ça annonçait plutôt bien la suite des événements...

Malheuresement elle se trompait. Konstantin se mit à lui parle de New-York... Le visage de la brune se ferma un peu, mais elle répondit tout de même:
-"J'ai exposé, mais pas dans des galeries suffisament importantes pour que vous soyez au courant je suppose."

"Ne ne te braque pas, sinon ta chance en or de te faire connaître ici s'envolera." songea la peintre. Alors, pour se donait une constance elle eut un léger sourire, qui dissimulait son malaise.

Elle était venue à L.A pour fuir sa ville natale mais cette dernière la poursuivait, tout le monde lui en parlait... Si cela continuait, elle n'arriverait jamais à faire une croix sur son passé, sur Desmond...

La jeune vampire secoua légèrement la tête et inspira, souhaitant que ce manque d'amabilité ne lui ferme pas les portes des galeries de Los Angeles...

A la seconde où New York fut mentionnée Beth sentit le malaise se réinstaller.
Elle savait que Kate n'était pas prête à parler de sa ville natale, elles n'avaient jamais encore ré-abordé le sujet mais le visage de la peintre se voilait dès que l'on faisait allusion à son passé.

-Ce qui compte, c'est que maintenant que tu es ici, tu vas peut-être pouvoir exposer à LA.

Beth avait volé au secours de la jeune femme, elle la sentait assez troublée pour ne pour ne pas laisser Josef l'atteindre d'une manière ou d'une autre.

"On verra plus tard pour la romance, arriver à le convaincre de l'aider sans trop fouiller dans le passé sera déjà une bonne chose..."

Beth regarda Josef avec un air de défi.
Elle était consciente que c'était elle qui avait placé Kate dans cette position dangereuse et elle voulait signifier au businessman qu'elle serait là pour marquer les limites à ne pas franchir, même pour un vampire.

Seulement, ce vampire là avait un atout majeur.
En plus d'être riche, arrogant et sexy, il avait un ami détective.
Ami qui, elle n'en doutait pas, s'empresserait d'enquêter sur Kate pour s'assurer que Beth n'hébergeait pas une dangereuse psychopate.

La jeune femme soupira et se dit mentalement qu'elle réglerait ce conflit de plus avec Mick en temps et en heure...
Pour le moment il lui restait à persuader Josef.

-Alors, qu'en penses tu?, Y a-t-il une chance de convaincre les amateurs d'art de LA que nous tenons la nouvelle peintre du moment?

Le sourire de Beth en prononçant cette phrase se fit narquois. La journaliste cherchait toujours à reprendre le dessus sur le vampire, à lui montrer que, quelque soit sa réponse, elles n'abandonneraient pas aussi vite.

La question de Beth pimentée d'une pointe d'ironie n'étonna pas Josef.
La jeune blonde avait prouvé plus d'une fois son instinct de journaliste, c'est à dire une attitude curieuse et intrépide. Mais aujourd'hui, elle se faisait séductrice avec lui et le jeune homme parut déconcerté.

Mais dans la pièce, il ne voyait qu'une seule personne. Cette superbe brune aux formes généreuse et à la taille si fine que Josef avait envie d'enlacer depuis qu'elle avait franchi la porte de son bureau. Pourtant, la réponse de Kate sur l'exposition de ses peintures à New-York était trop évasive pour Josef. Il n'était pas convaincu et il était sûr d'avoir toucher quelque chose de sensible vu la réactivité de la jeune femme.
"Elle cache quelque chose là-bas, c'est certain..."

Pourtant l'attitude de la jeune femme l'intriguait et même temps, l'attirait. Josef n'avait pas envie d'être désagréable avec elle et avait tellement envie de la connaître davantage. Son odeur de vampire n'était pas accentué et çà présageait qu'il s'agissait d'un très jeune vampire.

- Bon, je vais appeler quelques connaissances dont le directeur de la 5th Avenue Gallery. Par contre, il faut plus de tableaux et une sculpture pour ouvrir une exposition.

Josef vit un large sourire sur le visage des deux femmes et s'en réjouit lui-même.

- Par contre, je veux acheter ce dessin pour la décoration de mon bureau. Je vous en propose 500 000 $...

Cette offre exorbitante pour une simple esquisse au fusain était prétentieuse de la part de Josef mais celui-ci voulut aussi tester la jeune femme. Il voulait savoir jusqu'où
irait la jeune peintre pour voir ses toiles dans une galerie.

Kate prit une profonde inspiration et se promit de remercier sa colocataire d'être venu la tirer de cette question, qui pouvait en annoncer une foule d'autres, auxquelles la brune aurait eut beaucoup de mal à répondre.

Bien sûr, elle ne s'imaginait pas que Konstantin en resterait là. Non, il était trop habitué à croire que tout lui était dû. De plus, il devait avoir des relations en tout genre, dont certaines qui pourraient se charger d'en apprendre plus sur le passé de la jeune vampire...

Beth dévia la conversation, avec un petit air taquin qui n'échappa à personne... Le bussiness man répondit par une autre pirouette, mais qui présageait de biens meilleurs augures pour la futur carrière de la peintre. Cette dernière répondit, avec un léger sourire:
- Bien entendu, je vous apporterait tout ça en temps voulu.

"Je vais aussi être obligée de le revoir en tête à tête... Bon j'ai vu pire qu'un vampire accro au luxe et à la chasse aux belles filles." songea la brune, mi-ironique, mi-inquiète. En effet les vieux vampires étaient loin de lui avoir laissé de bons souvenirs...

Puis, d'une manière assez innatendue, il lui proposa d'acheter son esquisse pour... Avait-elle mal entendu? 500 000 dollars? Il avait perdu la tête?

La jeune artiste le regarda d'un air incrèdule puis demanda:
-Vous avez dit combien?

Puis elle retrouva son apprance impassible, à grand peine, et ajouta:
-C'est loin de valoir tant que ça... Mais je ne vous empêcherez pas de débourser autant que vous voulez...

Après tout, la jeune vampire avait besoin d'argent, pour son futur loyer, ses meubles, du nouveau matèriel.. Ses travaux ne valaient pas, et ne voudraient sans doute jamais, cette somme pharaonique, mais libre à ce fanatique de luxe de la dépenser... Ce n'était pas Kate qui allait le retenir !

Beth avait cru s'étouffer en entendant le prix proposé par Josef.
Elle jeta un coup d'oeil interrogateur à Kate et vit que la peintre était aussi incrédule qu'elle.

La journaliste se tourna vers le vampire et constata son air amusé.
"Il est en train de la tester" songea-t-elle.

Mais Kate avait raison, on ne pouvait pas l'empêcher de dépenser la somme qu'il voulait, il s'y connaissait suffisamment pour savoir exactement ce qu'il faisait.

La jeune femme réalisa qu'il cherchait probablement à acheter plus que l'esquisse et elle se demandait jusqu'où il était prêt à aller pour se voir accorder un peu de sympathie de la part de Kate.

Beth se doutait que son amie ne voudrait pas être laissée seule en présence du vampire, pourtant la jeune femme se demandait si ce n'était pas la solution qui lui permettrait d'obtenir le plus vite ce qu'elle désirait : une place dans une galerie.

-Et quand penses-tu obtenir une réponse, toute positive qu'elle soit? demanda-telle au vampire.

-Je veux dire, est-ce que tu crois qu'il faut aller écumer les galeries d'art de LA ou attendre sagement que tu nous donnes des nouvelles? Et une fois les nouvelles arrivées, comment est ce que ça va se passer?

Beth n'avait pas envie de demander s'il faudrait laisser Kate s'occuper de tout ça avec lui, elle savait que c'était inévitable et un simple regard à la jeune femme à ce moment là lui fit comprendre qu'elle aussi était en train de réaliser cette éventualité et cela n'avait pas l'air de l'enchanter.

- Pour répondre à ta question Beth, je vais appeler mon ami sur le champ. Il doit être en train de jouer une partie de golf à l'heure qu'il est. Je vais appeler sur son portable personnel....

Josef prit le combiné de son bureau et composa le numéro.

- Oui, James ? C'est Josef ! Comment vas-tu ? Tu es en train de perdre comme d'habitude ? Ah ah ah....

Josef s'installa plus confortablement dans l'arrière de son fauteuil de façon très décontractée. En même temps, qu'il parlait à James Saywer, il continua de scruter la jeune brune en face d'elle.

- Je voudrais te demander un service mon ami. J'ai une... amie... peintre qui voudrait exposer dans l'une de tes galeries. J'ai ses peintures sous les yeux et elle est douée... A mon avis, une exposition aurait beaucoup de succès et tu me connais...
- Oui, c'est une femme... Kate Jonhsson... Mais que vas-tu chercher ? Je te dis qu'elle est excellente....
- OK merci James.... Et on se revoit sur le green... Tu me dois toujours une revanche.... ah ah ah

Josef raccrocha et observa les 2 jeunes femmes qui n'avaient pas perdu une miette de sa conversation avec le directeur de la 5th Avenue Gallery. Il avait de nombreuses relations dans le monde des affaires et des Arts et il voulait le faire savoir à la jeune femme.

Josef pensa soudain à la réponse de la jeune brune sur sa proposition pour son esquisse.
"Je la tiens, elle a besoin d'argent...."
La potentielle situation gênante de cette fille commençà à plaire au
riche homme d'affaires. Il pouvait la mener par le bout du nez avec de
l'argent. Et l'argent, Josef n'en manquait pas et se moquait de le
dépenser, surtout pour une jolie femme.
"Testons davantage pour voir ce qu'elle a dans le ventre..."

- James Saywer est d'accord pour une exposition.... dans une semaine... après, il faudra attendre une à 2 semaines pour organiser l'exposition et le vernissage.... un vernissage en grande pompe...
Et je rajoute 500 000 $ si vous faites une sculpture pour ma villa personnelle. J'adore les sculptures. Il y a longtemps, j'ai acquis une oeuve de Camille Claudel.... D'ailleurs, je vous la ferai voir quand vous m'apporterez seule votre statue dans une semaine.

Josef avait insisté sur le mot "seule" dans sa phrase. Cette fois-ci, il ne voulait pas d'une accompagnatrice.

"Au total : 1 millions de $.... Elle va le faire et elle va venir. Et là, nous pourrons parler tranquillement...de New-York... et Mick aura le temps d'enquêter sur elle..."

Josef attendit la réponse de la jeune femme. Josef savait très bien que les femmes étaient toujours attirées par l'argent. Toutes les créatures qui l'entouraient étaient à ses côtés pour son charme et aussi pour son argent. Mais ceci ne gênait aucunement Josef. Celui-ci avait les moyens et ils dépensaient comme bon il lui plaisait.

Juste avant la petite tirade de Beth, les deux colocataires échangèrent un regard lourd de sens. Oui, elles avaient toutes deux compris qu'à un moment ou à un autre, Kate et Konstantin seraient obligés de se revoir... En tête à tête. Ca n'enchantait pas la jeune brune , loin de là, mais il le fallait et, après tout, elle en avait vu d'autres et devait libérer Beth, qui avait ses propres obligations.

Le vampire, en réponse à la journaliste, passa un coup de fil " à son ami", sur son "téléphone personnel"... Que de simmagrés pour un appel, même s'il représentait la porte d'entrée, ou de sortie, de la jeune peintre dans les galeries de L.A.

Aux auguets, les deux jeunes femmes écoutèrent avec attention la conversation. Et cela avait l'air de s'annoncer plutôt bien...

En effet, ce Saywer était d'accord pour une expo dans une semaine et un vernissage dans deux ou trois. La jeune vampire eut un sourire ravi, qui se changea en regard incrèdule quand il proposa 500 000 nouveaux dollars pour une sculpture.

"On ne crache pas sur 1 million de dollars, surtout quand on emménage... Sauf que ça sent le piége à des kilomètres son affaire..." songea la brune.

Le choix était pourtant évident. Qui pouvait prétendre avoir assez de détachement et de confiance en soi pour refuser 1 million? Pas Kate en tout cas.

Elle échangea un autre regard avec la blonde, qui semblait lui dire: "ne t'en fais pas, ça ira." Il n'y avait d'ailleurs aucune raison que ça n'aille pas...

En fait si, il y en avait et pas des moindres. Déjà c'était un vampire, et l'ancienne new-workaise avait la rancune tenace. Ensuite c'était un homme d'affaires, séducteur et riche comme Crésus. C'était là de belles raisons de prendre ses jambes à son cou!

Sauf que la jeune peintre avait, même si ça la mettait en rogne, besoin de ce soutien et de cet argent. Alors elle se mordilla la lèvre infèrieure, puis finit par dire:
- D'accord. Mais il faudra aussi que je prépare l'exposition...

C'était par pure fiérté qu'elle ne disait pas simplement oui. Déjà qu'il avait eu ce qu'il voulait, comme d'habitude, elle n'allait pas en plus tout offrir sur un plateau!

Kate eut l'impression qu'elle le détestait encore plus qu'en entrant, mais elle doutait que ce soit possible. Franchement, s'il ne l'avait pas aidé pour l'exposition, elle n'aurait pas mis un pied dans sa demeure, qui devait encore plus suintait le luxe que ce bureau...

Agacée, mais se contenant pour éviter de tout faire rater, elle récupéra sa pochette et demanda:
-Bien, je pense que nous en avons fini? Pourriez-vous me donnez un moyen de contacter votre ami?

En effet, cette exposition et ce vernissage ne s'organiseraient pas tout seul...

Beth ferma les yeux une fraction de seconde.
"Seule", le mot avait été prononcé et le visage de Kate marquait une désaprobation évidente.

Les deux jeunes femmes échangèrent à nouveau un regard mais Beth avait beau se montrer aussi rassurante et en confiance qu'elle le pouvait, elle sentait bien que Kate n'était pas de cet avis.

Pourtant, la journaliste elle-même avait tressailli au nom de James Saywer. Elle ne connaissait le propriétaire de la 5th Avenue Gallery que de nom mais son amitié avec Josef Konstantin la poussait à s'interroger sur sa condition... humaine... ou vampire.

Elle savait que Kate n'était pas du genre à se laisser faire et la dernière réplique de la jeune femme l'avait bien souligné, mais il était hors de question de la laisser se fourrer seule dans un repère de vampires, tout galleristes qu'ils soient!
Beth était consciente que sa présence diminuait l'emprise de Josef sur Kate mais elle savait également qu'elle ne pourrait pas toujours être à ses côtés.

Il leur fallait gagner du temps... ou trouver un intermédiaire, et le seul qui lui venait à l'esprit, c'était Mick.

La journaliste n'avait pas envie de mêler le détective à cette histoire, mais Josef le ferait sans doute pour obtenir des renseignements sur Kate, lui demander de l'aide à son tour était alors la seule solution pour calmer le jeu.

"Après tout, c'est lui le vampire, il me dit toujours de ne pas m'en mêler, de ne pas mettre les pieds là où je ne dois pas..."

Beth insista cependant une dernière fois, histoire de rassurer Kate et de montrer à Josef qu'elle resterait vigilante, quoi qu'il arrive :

-D'ailleurs je crois que j'aimerais aussi beaucoup le rencontrer, ce James Saywer... C'est plutôt calme à Buzzwire en ce moment, et même si je préfère les affaires plus croustillantes, un petit reportage sur l'art ne fera de mal à personne...

Josef leva les sourcils.

- Kate aurait-elle besoin d'un chaperon ?

Josef n'était pas en colère envers Beth mais toute cette conversation ne laissa aucun doute sur le fait que Kate n'avait pas dit à Beth qu'elle était vampire. Et la seule chose que Josef voulait, c'était de lui parler librement en face pour pouvoir mieux la connaitre.

- Justement Beth, le vernissage sera l'occasion pour toi de faire un excellent reportage. Inutile de se revoir tous les 3 avant ce jour-là. Mais Kate, je compte sur vous pour qu'on se rencontre afin que je découvre votre travail sur la sculpture que je vous ai demandé. A ce moment-là, je vous donnerai les coordonnées de James Saywer. Est-ce que cela vous convient ?

Il avait prit un ton neutre afin de ne pas blesser Beth, mais un ton ferme comme s'il parlait à un de ces journalistes quelconques. Dans sa vie d'homme d'affaires, Josef était souvent sollicité par les journalistes. Beaucoup demandaient des interviews mais à chaque fois, il les éconduisait de façon ferme mais toujours polie pour qu'ils ne cherchent pas à enquêter sur sa vie.

Pour l'instant la seule préoccupation de Josef était la réponse de la jeune brune. Son coeur se serra en attente de cette réponse. Il avait nullement envie qu'elle refuse. Josef était prêt à faire des sacrifices pour cette femme et même à changer d'attitude envers elle. C'est la 2ème fois qu'il ressentait cette sensation. La première fois, c'était quand il avait rencontré Sara.

Kate fit un petit sourire à sa colocataire. Voilà bien longtemps que personne ne s'était soucié d'elle et n'avait eut envie de la protéger et la soutenir. Cette attitude réchauffa le coeur de la brune, qui fit un sourire à la journaliste.

Elle allait répondre quand Konstantin la devanca. Sa petite pique ironique prouvait aussi qu'il voulait la voir en tête à tête. Cette obstination, bien qu'elle parut normal pour un vampire de ce genre, était quand même étrange...

La brune répondit tout de même, avec un sourire rassurant, bien plus à l'adresse de Beth que du bussiness-man:
- Non, ne vous en faites pas, je suis sûre que je trouverez votre demeure et la galerie, ça doit être difficile à rater comme endroit.

L'ironie dans sa voix était décelable, mais elle faisait bonne figure. Il ne fallait pas tout faire rater dès maintenant...

L'homme d'affaires éconduisit à nouveau la journaliste, avec politesse mais d'un ton qui ne souffrait aucune opposition. Alors la peintre répondit:
- Très bien je passerais, avec une sculpture.

Cependant sculputure était vague comme terme, comment savoir ce qui irait avec la décoration de la villa? Alors elle ajouta:
- Mais quel genre? Parcequ'il faut que je fasses quelquechose qui soit en harmonie avec le reste...

La jeune vampire brûlait d'envie de partir, mais un travail mal fait et la seule récompense serait de voir exposition et argent partir en fumée. Aussi, elle resta debout dans le bureau de ce type, qui lui sortait toujours par les yeux, mais qu'elle finissait bien par supporter. Elle n'avait pas vraiment le choix de toute manière...

La réaction de Josef n'était pas surprenante et trahissait sa force de caractère et ses "années" ou plutôt ses siècles d'expérience.
Il n'avait pas l'habitude qu'on s'oppose à lui et encore moins quand il s'agissait d'une petite humaine fraîchement débarquée dans le monde des vampires, journaliste de surcroît et qui se targait de contrôler son entourage.

Beth se laissa donc remettre à sa place en douceur, sans baisser sa vigilance pour autant.

Il était évident maintenant que Kate intéressait le vampire, plus qu'en tant que simple artiste.
C'était ce que la journaliste avait cherché et secrètement espéré mais elle ne s'était pas attendue à déclencher autant de foudres en aussi peu de temps.
Et les réticences de Kate ne présageaient rien de bon tant que la jeune peintre n'aurait pas accepté de se départir de sa méfiance et de ce passé qui pesait si lourd sur ses épaules.
Beth savait qu'il faudrait en reparler... quand le moment serait venu.

Elle remercia Josef d'un signe de tête et attendit que les questions d'organisation se règlent.
Elle préferait se mordre les lèvres plutôt que de s'en mêler de nouveau... et Dieu sait que ça lui coûtait!

Josef était plus que ravie de la réponse de la jeune artiste. Mais le ton qu'elle employait laissait toujours pensé qu'elle appréciait pas le riche homme d'affaires. Cependant, Josef ne releva pas la note d'ironie dans sa question. Josef savait se montrer patient et gentleman avec la gente féminine. Aucune femme n'avait résister à son emprise charismatique, humaine ou vampire.

- Ma maison est sur les hauteurs de Los Angeles. J'ai une vue imprenable sur l'océan. Je pense que la décoration va vous plaire.

Josef connaissait les artistes pour les avoir contoyer longtemps à de nombreuses reprises. Aucun ne savait résister à l'envie de voir et toucher des oeuvres de grand maîtres qui les inspiraient.

- Elle n'a rien de clinquant comme celle de mes bureaux. J'ai rapporté beaucoup d'oeuvres d'art de mes voyages. Vous en reconnaîtrez certainement quelques unes.....Concernant votre sculpture, je vous laisse libre choix.

Et il rajouta afin de radoucir la jeune femme sur sa personne.

- Il me semble que je vous ai déjà confiance en vous promettant une première exposition dans une grande galerie. A votre tour de m'étonner par votre talent.

Le voilà qui vantait les mérites de sa superbe villa sur les hauteurs. S'il n'avait pas déjà exaspéré la jeune vampire, ça aurait été le cas.

Certes il avait dû acheter, au prix fort d'ailleurs, de magnifiques oeuvres de grands artistes. Il avait dit qu'il avait un Camille Claudel, ce n'était pas tomber dans l'oreille d'une sourde.

Mais de là à vanter sa marchandise comme un marchand de poissons... Mais bon il admettait l'étalage de luxe de ces bureaux, c'était qu'il avait peut-être un minimum de goût, ou du moins de sens critique.

Et là, il lui dit ce qu'elle avait toujours détesté entendre de la bouche des vampires. Il lui faisait confiance. Oui c'était une manière de voir les choses. En tout cas, la confiance de la brune envers ce type n'était pas pour demain. Elle répondit, tout de même polie:
-Bien sûr, pas de problème et merci...

Elle avait faillit ajouter "pour ce que vous avez fait" mais ce serait trop flatter légo, déjà surdimensionné de Konstantin.

La jeune peintre se dirigea donc vers Beth et se trouna vers le business-man pour lui dire:
-Aurevoir et à bientôt.

"Malheuresement" songea-t-elle. La brune laisse le soin à sa colocataire de passer devant elle...

Josef fit un sourire à la jeune brune quand il lui adressa son aurevoir.
Il se précipita pour lui prendre la main. Il sentait sa peau douce dans ce léger contact.
L'idée de la revoir seule devenait exaltant. La prochaine discussion sera certainement pleine de surprises.
"Qui est-elle vraiment? Je veux le savoir"
Toute la vie de la jeune femme intéressait au plus point Josef. Il voulait la connaître car elle éveillait tous les sens du jeune homme.

Il serra aussi la main de Beth et lui fit un sourire. Un sourire de reconnaissance d'avoir ramener cette jeune inconnue vers lui.

Après que les 2 femmes quittèrent son bureau. Il s'asseya de nouveau derrière son bureau et envoya un mail à Mick pour qu'il enquête sur Kate. Autant savoir si elle sera franche à sa prochaine rencontre avec elle.

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