Organisation ( Pv Kate)

Mick était rapidement parti de Buzzwire, une sensation désagre au fond de l'estomac. Il fallait dire que c'était la première fois que Beth et lui avait un désaccord aussi important et il pouvait en sentir les conséquences dans ses muscles encore tendu à cause de la situation. Mais il savait qu'il avait fait le bon choix en l'obligeant à lâcher cette affaire. Mais même s'il avait confiance en la parole, deux précautions vallaient mieux qu'une. Et il avait alors téléphoné à Kate en lui demandant s'il pouvait venir la voir immédiatement en lui précisant que c'était au sujet de Beth.

La vampire avait accepté sans plus attendre et n'avait demander aucune précision de plus au téléphone. Déjà pour plus de sureté, il avait parlé à un niveau que seul les vampires pouvaient comprendre ce qui avait du indiquer à la jeune brune que les choses étaient graves et qu'il ne voulait prendre aucun risque.

Le détective avait alors sauté dans sa voiture et traversait la moitié de la ville à une allure folle. Vu les choses, il n'avait pas de temps à perdre. Les lumières de la ville avaient défilé en un fballet ininterrompu mais il ne prêta pas vraiment attention à ce qu'il l'entourait. Arrivé en bas de l'immeuble, il se gara rapidement.

Le portier de l'immeuble lui ouvrit et Mick annonça qu'il se rendait à l'appartement de l'artiste en vogue. L'homme lui fit signe en ajoutant que la jeune femme l'avait prévu de sa visite. Il lui indiqua l'étage et lui souhaita bonne soirée.

Le brun prit l'ascenseur et au bout de quelques secondes, il fut à l'étage. Il sentait les différentes odeurs humains et vampires se mêlangeaient. Enfin les portes métalliques s'ouvrirent sur le palier. Il avança jusqu'à la porte et au moment de l'ouvrir, cette dernière s'ouvrit et Kate lui fit face.

- Bonsoir. Je suis navré de te déranger aussi brusquement.

Kate lui sourit mais l'inquiétude était là. Elle le laissa entrer alors dans l'appartement et referma la porte deriière eux...

Seule, devant une grande toile encore vierge, Kate y laissait courir ses pensées. Celles-ci avaient presque toutes le même sujet; Beth. La journaliste avait fait à l'exposition, bien des mystères au cours d'une affaire en cours et la jeune vampire s'était silencieusement rongé les sangs en se demandant comment faire pour en savoir plus.

Et voilà qu'une soirée filles lui tombait sous le nez, précisément au bon moment, quand tout cela devenait trop dur à supporter. La brunette avait espérait en profiter pour aborder le sujet, histoire que son amie ne se défile pas comme la petite anguille trop curieuse qu'elle était parfois.

Mais encore une fois, ses plans avaient été tués dans l'oeuf, par l'arrivée et les révélations inopinées de Katie. D'ailleurs, la jeune vampire se sentait désolée pour la charmante rousse, qui se voyait ôter la vie dans la fleur de l'âge... Elle avait toujours trouvé la maladie très injuste, elle avait le chic pour frapper des gens biens.

D'un côté, elle devait avouer qu'elle avait des pensées plus égoïste au sujet de l'amie d'enfance de son ancienne colocataire. L'artiste espérait de tout coeur que Beth n'envisage pas la possibilité d'une transformation. Kate n'aurait pas su quoi faire.

D'une part, elle se sentait incapable d'ôter l'humanité à quelqu'un, de le priver du but ultime de la vie, de lui donner une éternité parfois douloureuse à vivre... D'autre part, il semblait tellement plus équitable qu'elle vive encore! Et pour bon nombre d'humains l'immortalité était une douce utopie...

Perdue dans ses songes en désordre, elle ne se rendit pas compte que son pinceau était toujours trempé dans la peinture bleu nuit, attendant la main qui forcerait sa rencontre avec la toile... C'est un cet instant que le téléphone sonne et que la jeune peintre se leva d'un bond, surprise, pour aller répondre.

C'était Mick, qui tenait à la voir là tout de suite, dès que possible. Il semblait inquiet et en colère, il parlait beaucoup trop vite pour une oreille humaine et il voulait lui parler de Beth. Sans hésiter, elle lui dit de passer, sans poser plus de questions. La brune savait se faire discrète et attendre le moment voulu.

Après avoir raccroché, la jeune vampire prévint le portier de l'immeuble qu'un ami, brun la trentaine, passerait sous peu. Grâce à l'exposition financée par un des milliardaires les plus populaires et connus de la ville, Kate était devenue une personne en vogue.

Pas que cela lui plaise, mais elle avait fait son entrée dans la bonne société de Los Angeles et devait en assumer les conséquences, à savoir des visites parfois peu opportunes. Fort heureusement, cela n'était arrivé qu'une fois, mais le gardien, aux tendances protectrices, avait décidé de mieux filtrer ses visiteurs.

Peu de temps après, la jeune vampire fut prévenue que le détective était là. Elle l'entendit arrivé et ouvrit la porte alors qu'il se trouvait juste derrière. Il s'excusa de la brusquerie de sa visite et, pour toute réponse, elle lui adressa un sourire doux et l'invita à entrer.

La demoiselle le conduisit au salon et s'installa dans un fauteuil, tout en lui désignant le canapé en face d'elle. Une fois, installés, elle lança la conversation:
- En bonne hôtesse je devrais te proposer à boire, mais tu n'es pas venu pour échanger des civilités alors, sauf si tu meurs de soif, on s'en passera.

Pas une pâle tentative d'humour mais un net désir d'en venir au fait et droit au fait. Aussi, voyant qu'il survivrait sans boire un coup, elle reprit:
- Alors que se passe-t-il? Beth va bien?

La jeune peintre essayait de garder un ton calme et simplement intéressé, mais elle mourrait d'inquiétude, enfin façon de parler. Cela devait certainement se sentir dans sa voix, un peu tremblante. Elle se faisait du soucis pour la blonde depuis trop longtemps.

Même si elle était très introvertie lorsqu'il s'agissait de ses problèmes ou de ses craintes, la jeune brune avait besoin de savoir, de comprendre. Elle espérait que le détective viendrait avec des réponses...

Mick rentra dans le vif du sujet sans plus attendre.

- Tout d'abord, rassure-toi Beth va bien. Mais poruque tu comprennes mieux les choses, je vais devoir de raconter des choses que très peu de nos congénères savent et qu'il faudra garder pour toi. Sinon le conseil devra intervenir et ce serait ni bon pour toi ni pour moi et encore moins pour Beth. Je pense que ton parrain t'a expliqué comment notre monde fonctionner. Sinon je le ferai par la suite.

Mick plongea son regard dan ceux de Kate et puis décida alors de passer en mode discussion vampire en reprenant une tonalité que seuls eux pouvait entendre.

- Tu as vu ces derniers temps, qu'il y a eu pas mal de remuménage. Tu es au courant de la tentative sur Josef au Spider Club, il ya de cela quelques mois. Et bien ce n'était pas une banale agression. Si nous vampires existont depuis longtemps, nous avons des adversaires aussi vieux que cela. Il s'agit d'une sociéte de tueur qui connaît tout de nous. Et par moment quand il estime que nos population est trop importante, il nous traque comme des animaux pour nous éliminer. Le dernier massacre en masse remonte à la révolution française qui a été le premier d'une longue série....

Le détective fit une pause afin que la jeune artiste assimile bien les choses e reprit sur la lancée.

- Et oui l'histoire n'est pas toujours ce qui est écrit dans les livres. Don pour en revenir à aujourd'hui, apparemment cette société secréte a décidé d'envoyer des sbires afin de prendre la température. Il faut dire qu'il n'aime pas non plus que nous prenions du pouvoir dans la société humain et que nous puissons nous mélanger à eux. Il nous considère comme une menace. C'est pour cela que le rôle de la nettoyeuse et le mien sont importants. Nous intervevons de façon à cacher nos traces. Car tu le sais très peu d'humains sont au courant pour nous et c'est mieux.

Mick espérait qu'il n'allait pas trop vite et que la jeune femme prenait la mesure de l'importance de la situation.

- Donc de toute évidence, ils ont décidé de faire une partie de chasse ici à Los Angeles. Pour le moment, nous n'avons pas encore informer le conseil pour deux raisons. Une nous ne voulons pas tirer la sonette d'alarme pour rien. Deux, tous les vampires n'apprécient pas que certains humains soient au courant de notre secret. Tu comprends ce que cela signifie...

Mick n'avait été aussi sérieux qu'à cet instant et voyant la question tasite dans les yeux de Kate, il répondit:

- Tu te demandes quel ets le rapport de tout ça avec Beth. Et bien, elle a voulu enquêter sur cette histoire. Mais quand nous avons pris la mesure de ce qui se passait avec Josef et bien nous avons estimé qu'il valait mieux qu'elle ne sen mêle pas pour sa propre sécurité. Tu connais déjà sa tendance naturelle de se mettre en danger. Mais là, cela ne concerce pas une de nos affaires classiques. Alors l'autre soir, au Buzzwire, je lui ai demandé de cesser ses recherches.

A ce moment, le privé se leva et commença à faire les cent pas de long en large en jetant de tentant des coups d'oeil vers son interlocutrices.

- Comme tu t'en doutes, elle n'a pas vraiment apprécié que je la mette à l'écart et du coup on s'est disputé...

Il était vraiment affligé en avouant cela.

- Elle m'a donné sa parole mais j'ai peur quelle ne s'arrête pas. Parce que sinon les choses s'avèrent vraies ce qu'il semble inétitable. Nous devrons nous défendre et une guerre rangée éclatera dans toutLos Angeles. Certains mourront, d'autres devront disparaître si cela toune mal...

Il fit une pause redoutant les deux solutions qu'il venait d'évoquer et ne pouvant aller plus loin à cet instant. C'est là que Kate lui posa une question...

Kate sentait la tension qui régnait dans la moindre parcelle de son corps et ne parvenait pas à la réduire, le soucis qu'elle se faisait pour Beth refaisait tout d'un coup surface. Mick essaya de la rassurer en lui expliquant qu'elle allait bien, mais une lueur dans ses yeux semblaient dire "pas pour longtemps" et si elle avait été en parfaite sécurité, il ne serait jamais venu sonner chez elle d'une façon aussi impromptue et abrupte.

Il expliqua ensuite que ce qu'il allait lui dire était important, et qu'elle allait devoir le garder pour elle, sinon le conseil risquait fort de venir mettre son nez dans leurs affaires. Cela n'arrangerait personne, la brune en était parfaitement consciente. Elle avait vite compris qu'il valait mieux éviter d'avoir à faire au conseil quand cela était possible.

La suite, vint et le détective parlait très vite, au niveau que seuls les vampires étaient capables d'entendre. Ce devait vraiment être capital pour qu'il prenne autant de précautions. Il lui révéla alors la nature véritable de l'attaque de Josef, qui n'était pas une simple histoire d'argent ou de vengeance, comme elle l'avait pensé de prime abord.

Le vampire lui raconte que l'Histoire n'était pas celle qui était inscrite dans les programmes scolaires et que derrière certains massacres en masse de la Révolution française, se cachait une société secrète de tueurs de vampire. C'était totalement hallucinant, cette histoire semblait sortir d'une histoire de vampire à trois sous doublée d'un polar haletant. L'artiste voyait presque l'affiche d'un film dans sa tête...

Mais ce n'était pas le dernier film d'Hollywood, c'était la vraie vie, la leur. Et la Cité des Anges allait devenir l'immense champ de bataille d'une guerre ancestrale entre deux communautés, dont certains membres étaient trop obtus pour prendre des décisions raisonnable et profitables à long terme. Elle se doutait bien qu'il y avait au conseil des vampires très conservateurs, et c'est ce que le privé sous-entendait en disant que certains n'aimaient pas savoir les humains trop liés à leur race.

Bien que toutes ces informations soient essentielles et que cette guerre de pouvoir souterraine méritait au moins un livre de science-fiction, la peintre ne voyait pas encore très bien le rapport avec Beth. certes, la blonde était intimement liée à sa vie, à celle du détective, à celle de Josef mais tant qu'elle était protégée, elle ne prenait pas trop de risques.

Mick dû comprendre la question informulée de la jeune vampire, car il expliqua que la journaliste trop curieuse s'était penchée sur cette affaire, et qu'elle y risquait largement sa peau. Mais, au delà de ça, c'était tout le fragile équilibre de la ville qu'elle mettait en péril. Le brun lui raconta qu'il avait forcé l'humaine à lâcher l'affaire.

Kate fit une grimace, n'imaginant que trop bien la tête de Beth en se voyant retirer une affaire. Lâcher prise, laisser quelqu'un d'autre faire les chose à sa place, abandonner une affaire, ce devait être ce qui mettait le plus la journaliste en rogne. Elle pouvait se montrer butée quand elle le voulait.

Mais ce qui toucha le plus la jeune vampire, se fut l'aveu de con congénère à propos de sa dispute avec la blonde. Elle savait que le lien qui unissait l'humaine et le vampire était à la fois d'une force immense et d'une grande fragilité. Leur amour réciproque était indéniable mais leurs différences les rattrapaient, comme ce soir...

Beth avait toutefois capituler devant les événements qui la dépassaient, mais si jamais elle ne résistait pas à le tentation de fourrer son nez si vulnérable partout, les conséquences pourraient être un véritable désastre pour le tout L.A...

La jeune artiste posa alors une question, pensant comprendre la raison de cette visite et de ces explications:
- Et tu aimerais que je garde un oeil sur elle, tout en essayant de lui faire comprendre que tu as agi pour son bien?

La question n'était pas un reproche, au contraire, c'était plutôt une manière de lui proposer son aide, de lui faire part de son soutien. La brune savait que la vie de sa meilleure amie était en jeu dans cette histoire complexe de pouvoir et de lutte entre communautés. C'était cela qui comptait le plus à ses yeux, c'était bien plus important pour elle que ce que son "devoir" était sensé lui imposé. Jamais elle ne défendrait les vampires au détriment de la vie de quelqu'un de cher.

Mick plongea son regard dans celui de kate et lui répondit :

- Exactement. Je sais que je ne te connais pas bien et que peut-être que je te demande beaucoup. Mais je m'inquiéte pour elle...

A cet instant, il se leva du canapé où kate l'avait installé quelques minutes plutôt et marcha de long en large comme un lion prisonnier d'une cage.

- Kate, tu la connais. Elle ne voit pas ce qui se joue et ec que cela va entrainer. Elle prend souvent beaucoup trop de risques en se disant que je suis là et que je viendrai la sauver. Mais tu sais tout comme moi que même si nous avons beaucoup de capacités, nous ne sommes pas infaibles. Jusqu'à présent, nous avons eu de la chance. Mais cela peut tourner en une fraction de seconde. Et si il lui arrive quelque chose, je ne me le pardonnerai jamais...

Le privet se figea et ajouta en posant son regard sur la jeune femme avec une sincérité qui n'appartenait qu'à lui :

- Parfois je regrette que nos routes se soient à nouveau croisées... Je me dit que j'aurais du rester loin d'elle et ne pas l'encourager à rester près de moi...

Il s'assit résigner et ajouta :

- Lorsqu'elle m'a obligé à boire son sang dans cet hôtel dans le désert, j'aurai du disparaître et changer de ville. Cela aurait mieux valu pour elle... Aujourd'hui elle aurait une vie normale loin du danger... J'aurai demander à Josef qu'il garde un oeil sur elle et je serai revenu bien des années plus tard après...

A ce moment, Mick sentit le regarde de la brune sur lui.

- Je te choque peut-être en disant cela mais par moment c'est ce que je crois. Peut-être que j'ai tort. Peut-être pas...

Pour la première fois, il laissait son désespoir paraître devant quelqu'un d'autre que Josef. Non pour être plaint mais parce qu'il était tout simplement épuisé. Cela faisait des jours qu'il se démenait et la dispute avec Beth avait été la goutte qui avait fait déborder le vase. Il ne savait plus comment penser ou agir pour le moment...

Comme elle s'y attendait, le détective répondit à la question de Kate par l'affirmative, s'excusant d'ailleurs de lui en demander beaucoup. Pour toute réponse elle murmura un vague et quasiment inaudible:
- Ne t'en fais pas pour ça va...

La phrase n'était qu'un murmure, plus pour elle-même que pour Mick, plus par convention et politesse qu'autre chose mais surtout parce qu'il était totalement exact qu'ils avaient tous d'autres chats à fouetter en cet instant.

Brusquement, le privé quitta le canapé et arpenta la pièce de grandes enjambées furieuses, expliquant à la jeune peintre que c'était parce que Beth était une tête brûlée qu'il avait dû la forcer à lâcher l'affaire, pour ne pas la mettre en danger. Kate le laissa parler, sans intervenir, sachant pertinemment qu'il était simplement en train de se convaincre du bien fondé de son action, plus qu'il ne cherchait à la convaincre elle.

Le vampire se figea soudainement et planta ses prunelles dans ses yeux. Il la regarda avec une sincérité désarmante, la jeune brune se sentit presque gênée, comme si elle avait accidentellement ouvert un journal intime et en avait parcourut quelques lignes. La révélation qui s'en suivit ne fit que la désarçonnée davantage.

Comment pouvait-il dire ça? L'artiste écouta la suite d'une oreille, une partie de son cerveau occupé à retourner la question en tout sens. Rien ne paraissait plus comme une évidence, un coup du destin pour ceux qui y croyaient, que la relation de Mick et Beth. Alors comment était-il possible qu'il remette en doute son amour pour la journaliste? Comme était-il possible qu'un sentiment aussi sournois que le doute vienne entacher un sentiment aussi beau que l'amour?

Surtout que les arguments du détective ne tenait pas la route, sans lui, la blonde serait certainement tombé dans les mailles du monde des vampires autrement, peut-être même beaucoup plus brutalement. Elle était bien trop fouineuse pour vivre longtemps dans l'ignorance, surtout ici à L.A, où les vampires proliféraient.

Abattu, Mick s'était rassis et il avait bien dû sentir le regard incrédule et interrogateur de la jeune vampire posé sur lui. Il releva la tête pour lui dire que même si cela la choquait, c'était ce qu'il croyait parfois... La brunette se permit alors quelque chose qui n'était pas vraiment son genre, mais les circonstances n'étaient pas habituelles non plus.

Elle se leva à son tour, s'agenouilla au pied du canapé et posa une de ses mains fines sur le bras du privé, le forçant ainsi à la regarder. La demoiselle planta ses prunelles marrons dans celle du vampire et ne le lâcha pas des yeux:
- J'espère que tu ne penses pas vraiment ce que tu dis.

Sans lui laisser le temps de discuter cette affirmation, chuchotée dans l'obscurité du salon d'une voix douce, elle poursuivit:
- Tu sais comme moi que Beth est bien trop curieuse, intrépide pour rester en dehors d'un secret trop longtemps. Sa tendance à fourrer son nez partout et son instinct de journaliste l'aurait forcément amenée à croiser un vampire dans une enquête. Et puis, elle m'aurait croisé moi, sans doute.

A dire vrai, personne n'en savait rien. Mais Kate ne s'attarda pas:
- Et si tu étais parti après cette journée dans le désert, elle ne l'aurait jamais accepter. Tu ne penses tout de même pas qu'elle t'aurais laissé filer sans rien dire?

Un petit sourire en coin souligna la question rhétorique de la jeune artiste et elle poursuivit:
- Et peut-être qu'elle prend trop de risques mais...

La peintre ne savait pas si elle était en droit de dire la suite, mais elle était d'une franchise sans faille et cela ne changerait pas de si tôt:
- Mais si tu lui expliquer la situation.... Oh, elle sait sûrement pleins de choses, mais si elle savait vraiment... Elle ne prendrait pas de risque inconsidéré si tu lui disais que tu ne pouvais pas la protéger en permanence.

La phrase flotta dans le silence un instant, puis Mick reprit la parole...

Mick était supris par la maturité dont Kate faisait preuve quand elle répondit à ses interrogations insensées. Elle avait raison Beth aurait fini par rencontrer un autre vampire lors de l'une de ses enquêtes pour un articles. Mais ce n'était qu'une suposicion et puis il ne lui aurait rien. Si Mick l'avait fait c'était parce que Beth l'avait vu sous sa vraie nature après que Lee Jay Spalding était libéré et qu'en voulant sauver une femme ce dernier lui avait tiré dessus sous les yeux de Beth qui l'avait achavé. Elle l'avait suivi jusqu'à son appartemen et là, elle l'avait découvert entrain de boire du sang. Il avait du alors lui dire ce qu'il était...

C'était un souvenir à la fois difficile et libérateur. Car depuis ce jour là, il n'avait plue eu à cacher la vérité à Beth sur ce qu'il était. Cependant il ne lui avait pas révélé qu'elle avait raison sur le fait que c'était lui qu'il l'avait sauvé 22 ans plutôt..

Le privet lâcha simplement :

- Je sais que sur la découverte de notre secret, tu as raison. Elle aurait fini par le savoir d'une manière ou d'une autre... Mais je me sens coupable car c'est moi qui lui ets ouvert ce monde...

La voix était trop calme en disant cela.

- En ce qui concerne lui exppliquer le danger. Tu surestimes beaucoup mon influence sur Beth. De simples explications ne suffisent pas avec une femme dans son genre. Crois-tu au cours de nos précédentes mésaventures, qu'elle a tenu compte de mon opinion. Et bien très rarement voir quasiment jamais...

Il continua à fixer la peintre et ajouta :

- Laisse moi te raconter une petite histoire qui est arrivé il ya presque un an aujourd'hui... Au cours d'une de nos enquêtes sur une drogue appelé le BC enfin Black Crystal, je ne voulais pas qu'elle aille dans ce fichu club. La vampire qui fournissait été Lola. Elle était plus âgé que Josef d'au moins de 150 ans et surtout elle se croyait au-dessus des lois aussi bien humaines que vampires. Elle faisait son mélange en drainant le sang de nos congénéres après les avoir immobiliser dans une solution d'argent pur. Et tu crois qu'elle m'a écouté et bien non, elle m'a obligé à aller avec en me faisant du chantage et en m'expliquant que de toute facon, elle irait. Et puis plus tard, à cause de ce que cette femme lui a raconté sur nous, notre tête brulée a testé le produit. Totale, elle est arrivée chez moi complétement défoncé en marchant les trois kilomètres qui séparent nos appartements. Elle tenait des propos incohérants à cause de l'effet du sang de vampire dans son organisme. Elle était provoquante et tellement belle...

Mick s'arrêta une seconde.

- Josh était encore en vie mais il y avait déjà des tensions entre eux. Si je n'avait pas été celui que je suis, j'aurai certainement profiter de la situation. Mais j'ai su résister. Je l'ai fait redescendre en lui faisant prendre une douche où elle n'a cessé de me dire de la transformer et je lui répondais tout le long que ce n'était pas c e qu'elle voulait mais l'effet de la drogue. Le lendemain, quand elle s'est réveillé, elle était gênée parce qu'elle se souvenait des événements de la veille et bien il a fallu une plus d'une semaine après la résolutionde l'enquête par la destruction de l'entrepot avec lola à l'intérieur pour que mademoiselle reconnaisse qu'elle avait eu tord...

Il posa alors sa mains sur celle de Kate qui était toujours sur son avant bras.

- Et cela n'a été qu'un parmi une longue série...

Mick se leva et se dirgea vers la fenêtre pour observer la rue et calmait la peur qu'il ressentait encore de ce qui aurait pu se passer cette nuit là s'il ne s'était pas résonné...

Puis dans un murmure et il avoua simplement:

- De toute façon, je lui ai déjà dit que je ne pouvais pas être toujours là pour la sauver. Je l'ai fait plus d'une fois et cela n'a rien changer...

Sa voix avait des accents d'amertume et de désespoir mélangés...

Kate voyait bien que son petit laïus n'avait pas eut beaucoup d'effet sur l'humeur de Mick, mais ce n'était pas grave. Elle avait souvent était là pour soutenir les gens, les conseiller, les aider si possible mais surtout pour les écouter. Et la tout jeune vampire savait très bien qu'elle ne pouvait guère venir en aide à un vampire expérimenté et intelligent de plus de 80 ans. Mais en revanche, elle pouvait prendre le temps de l'écouter, ce qui l'aidait sûrement plus que de belles paroles.

Toutefois, le détective admit qu'elle avait raison sur un point, Beth aurait fini par trouver une brèche pour s'engouffrer dans le monde de la nuit, qui la fascinait bien qu'elle ne le dise pas ouvertement. La blonde était trop téméraire et curieuse pour passer à côté de quelque chose d'aussi énorme à deux pas de chez elle. Il était tout bonnement inconcevable qu'elle n'ait pas réalisé quelque chose, Mick ou pas Mick. Ce dernier devait simplement se sentir coupable, ce qui fut confirmé quelques instants plus tard.

Il répondit alors, d'un voix bien trop calme pour ne pas présager la tempête, qu'il ne servait à rien de parlementer et d'essayer de convaincre la tête de mule qu'était la journaliste. Pour prouver ces dires, il conta à la jeune peintre une anecdote, survenue il y a un peu moins d'un an. La brune écouta avec attention le récit, découvrant à quel point son amie pouvait se montrer roublarde pour arriver à ses fins, bien qu'il vaille mieux pour elle de rester en arrière...

Mais elle était aller jusqu'à prendre de la drogue, certes elle voulait mieux comprendre, mieux ressentir la vie d'un vampire mais elle avait osé aller loin. Très loin, peut-être trop loin. Si le privé n'avait pas été là... Kate ne préférait pas s'imaginer ce qu'il serait advenu de la jeune femme si tel avait été le cas. Par cette petite histoire, l'artiste réalisa également non seulement l'amour sans mesure mais aussi l'immense respect et instinct de protection qui régissaient les sentiments de Mick envers Beth.

Cette dernière se montrait tout de même franchement butée parfois. Bien entendu, il était tout à fait compréhensible qu'elle désire en savoir plus sur le mode de vie de la personne qu'elle aimait et de certains de ses amis. C'était là aussi une preuve de son désir d'empathie avec eux, sa manière à elle de leur montrer qu'elle les comprenait et les aimait. C'était un peu puéril peut-être, dangereux sûrement mais généreux.

Parfois, la blonde lui faisait penser à une jeune fille, pas encore prête à fermer la porte à ses rêves et à laisser de côté son âme d'enfant. Son amie avait beau être plus âge qu'elle, la brunette avait eut plus d'une fois l'impression d'être plus réfléchie, presque plus mûre qu'elle. Bien sûr, Beth pouvait-être posée, mature et éclairée par moment, mais son impulsivité et ses instincts la guidaient parfois plus que de raison. La jeune vampire n'osait pas imager quelle créature de la nuit elle aurait été si Mick 'lavait changé... Déjà qu'il était parfois difficile pour leur race de gérer leurs pulsions, si la journaliste n'arrivait pas à contrôler des désirs et instincts humains...

Le détective posa ensuite sa main sur celle de Kate, qui n'avait pas pensé à la bouger, absorbée par l'histoire qui lui était dépeinte. Il se leva et murmura à la nuit, dans un souffle qui semblait si douloureux que la jeune artiste en eut presque mal pour lui. Elle se redressa à son tour, contente de ne pas avoir mal aux genoux comme les humains et fit quelques pas en direction du privé. Elle s'arrêta à environ deux mètres derrière lui et laissa le silence planait un instant, mirant leurs reflets respectifs dans le verre assombri e la fenêtre.

Enfin, elle prit de nouveau la parole:
- Tu as sans doute raison, Beth n'est pas le genre de fille à bien peser le pour et le contre et à réfléchir avant d'agir. C'est une instinctive. C'est pour ça qu'elle nous comprend et nous accepte mieux que nombre d'humains ne le ferait, je pense.

La vampire laissa ses paroles faire leur effet et poursuivit:
- Mais un jour viendra où elle comprendra l'ampleur de la situation, notre insignifiance à elle et à moi dans cette grande bataille de pouvoir souterraine. Ni elle, ni moi n'avons d'importance dans les grands desseins du Conseil et de cette Société de Tueurs. Quand elle auras compris cela, elle aura compris pourquoi il vaut mieux pour elle de rester en dehors de ça. Bien sûr, il serait mieux pour son équilibre si elle pouvait vous aider, même en faisant de toutes petites choses, elle se sentirait moins exclue, à mon avis.

Kate n'avait pas l'habitude de parler autant, mais elle sentait bien qu'il n'y avait que Josef qui aurait également put jouer les intermédiaires entre Mick et Beth, mais elle doutait qu'il soit assez proche de cette dernière pour plaider son intérêt. Certes, la peintre n'était pas très liée au détective, mais elle saisissait, à travers son amitié avec Beth, l'ampleur de leur amour et leur façon de réagir l'un avec l'autre. Evidemment, il n'y avait personne de mieux placer qu'eux-même pour régler leur différents et ils seraient obligés de jouer carte sur table un jour où l'autre.

C'est pourquoi la jeune brune ajouta encore quelques mots:
- Tu sais, je t'apprécie et je considère Beth comme une de ma meilleure amie ici à L.A... Mais, franchement je ne saurais jamais te dire aussi bien qu'elle ce qu'elle veut, ce qu'elle ressent. Et je ne comprendrais jamais aussi bien qu'elle et toi où votre relation va allait. Tout ce que je sais c'est que vous vous aimez, que vous êtres plus ou moins fait l'un pour l'autre; c'est une évidence...

Elle estimait qu'il n'y avait pas besoin d'autres conclusion, c'était à Mick et Beth de voir... Mais celui-ci n'était pas près encore, il était trop fatigué, trop abattu. Aussi, Kate ajouta doucement en s'approchant de quelques pas:
- Je me doute que tout ça est difficile pour toi, mais je suis certaine que ce n'est qu'une mauvaise passe. Et je parlerai à Beth de toute façon.

Elle sourit à son reflet, sachant que le privé la voyait très bien...

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