Inauguration [ Libre ]

Le grand jour était arrivé, après des semaines d'organisation, des conflits avec Konstantin et le directeur de la galerie, des soucis en tout genre, un sérieux défaut de logistique... Après toutes ces péripéties, l'heure avait sonné.

Inauguration de l'expotistion de la jeune et prometteuse Kate Jonhsson dans la très réputée 5th Avenue Galery, dont le directeur est le très célébre James Sawyer, grand ami du business-man Josef Konstantin, qui contribue à l'événement.

Voilà ce qu'annonçait la publicité et les diverses invitations. Et cela avait encore était sujet d'un énième débat. L'artiste avait en effet jugé prétentieux de se qualifier de prometteuse, mais le directeur avait objecté qu'il fallait bien attirer du monde et que la peintre méritait bien ces quelques éloges.

Il était maintenant 18h30 et la jeune vampire avait un trac impressionant, elle n'avait encore jamais rien organisé de cette ampleur, c'était sa véritable entrée dans le monde de l'art et sa première exposition à L.A...

Heuresement, Beth devait essayer de venir et, à force de voir Konstantin pendant des semaines pour les question d'organisation, la brune arrivait de mieux en mieux à le supporter. Ce n'était pas une amitié éternelle qui se liait entre eux, mais, tout doucement, la jeune vampire se faisait moins méfiante.

D'ailleurs Konstantin et Sawyer seraient là, ça ne ferait aucun doute, ils étaient ceux qui finançaient le projet après tout. " Mes mécènes..." songea Kate, mi-ironique, mi-reconaissante. Pour l'instant, ils réglaient les tout derniers détails avec la presse.

La jeune peintre quant à elle, vérifiait une dernière fois que tout était en place, tournait un peu une statue, remettait un tableau en place déplaçait des plantes vertes... Bref, elle s'occupait les mains et c'est alors qu'elle entendit une porte s'ouvrir et qu'elle se retourna pour tomber sur...

Beth avait passé son dernier coup de téléphone à propos de l'affaire du tireur fou, laissé quelques consignes à ses collaborateurs et elle se dirigeait maintenant en trombe vers la gallerie où se tenait ce soir l'inauguration de la première exposition à Los Angeles de Kate.

Elle avait reçu il y a plusieurs semaines déjà le carton d'invitation, accompagné d'un petit mot anxieux de son amie, et elle n'avait pu s'empêcher de sourire en constatant avec quelle pompe Josef et le directeur de gallerie avaient pondu la publicité.

"Et après ça, il ose dire qu'il n'est pas un peu imbu de lui-même..."

Elle vérifia son téléphone pour la énième fois.

Elle avait laissé plusieurs messages à Mick mais le détective ne lui avait toujours pas retourné ses appels, aussi le tout dernier s'était avéré être un peu... agressif :

"Mick, il est 18h30, je suis déjà en retard et je n'ai toujours pas de nouvelles de toi. Enfin, je suppose que je ne saurai si tu viens qu'une fois que je t'aurai aperçu ou pas là-bas... Mais bon sang, j'aimerais au moins savoir si tu ne viens pas parce que tu es étendu sans vie dans une ruelle glauque ou tout simplement parce que tu ne veux pas venir ! Rappelle-moi ! ... Ou plutôt non, ne me rappelle pas mais fais moi un signe !"

A la réflexion c'était même très agressif mais depuis que Josef s'était fait tirer dessus, Beth n'était pas tranquille.
Ni elle ni Mick n'avaient réussi à établir une piste définitive sur le tireur de ce soir là et elle détestait savoir que Mick enquêtait tout seul sur quelqu'un qui s'avérait certainement être un tueur de vampires.

Elle en était là de ses pensées quand elle arriva devant l'entrée de l'inauguration.
Elle présenta son carton et franchit la porte sans encombres.
Elle reconnaissait quelques personnes qui attendaient l'ouverture officielle de l'exposition, l'arrivée des mécènes et la présentation de l'artiste.

Elle parvint à se frayer un passage parmi eux, saluant d'un sourire ceux qu'elle connaissait, puis arriva devant la porte qui renfermait le clou de la soirée.
Un garde, la reconnaissant pour l'avoir plusieurs fois aperçue en compagnie de Kate la laissa s'approcher et se prépara à lui ouvrir la porte.

C'est à cet instant précis que Beth se glaça et réalisa que si quelqu'un était en train de s'en prendre aux vampires, alors non seulement Josef mais aussi le directeur de la gallerie et surtout Kate pourraient être des cibles faciles ce soir. Elle se mit à souhaiter que Mick ne vienne pas après tout et se promit de passer un coup de fil à Talbot pour le prévenir d'un danger éventuel. L'histoire d'un informateur anonyme devrait faire l'affaire.

Puis les portes s'ouvrirent et Beth ne vit plus que Kate, affairée à vérifier que tout soit parfait.
Sans prendre le temps de plus détailler l'exposition, elle s'approcha d'elle quand celle ci se retourna et la serra amicalement dans ses bras pour la saluer.

-Je suis en retard, toutes mes excuses ! Pas trop stressée ?

Beth espérait masquer son inquiétude par ses sourires et sa sollicitude, se disant que toute vampire qu'elle soit, Kate serait peut-être tellement préoccupée par son exposition qu'elle ne remarquerait rien.

Le service sécurité de Josef avait essayer de persuader Josef de ne pas aller à cette inauguration depuis son attentat au Spider Club.
Mais le jeune riche homme d'affaires comptait bien vivre sa vie comme il l'entendait. Par conséquent, il avait engagé des hommes de mains, vampires de surcroît.

Sa limousine de gara dans la 5th Avenue devant la galerie. Un des hommes de la sécurité ouvrit la portière arrière. Josef descendit. Comme à son accoutumée, Le jeune homme était habillé avec un costume de haute couture. Il s'avançà sous le chapiteau installé à l'entrée de la galerie sans s'attarder, pressé par le service de sécurité. Quelques flashs crépitèrent sur son passage et une journaliste fût écartée par un de ses hommes.

Josef entra dans la galerie. Les invitations qu'il avait lancées avaient bien fonctionnées. Plusieurs membres influents de la ville étaient là en train d'admirer les oeuvres de la jeune peintre. Josef serra quelques mains et chercha du regard celle qu'il avait envie de revoir, Kate.

Il ne chercha pas bien loin. Elle était là. Magnifique. Heureusement pour lui, elle était accompagnée de Beth. Il pouvait aisément aller à leur rencontre sans heurter la jeune peintre. Les tractations, même si elles n'avaient eu lieu que par téléphone avaient été dures. La jeune femme était décidement pas facile à apprivoiser.

Josef s'avança vers les deux jeunes femmes. Elles regardaient la statue que Josef avait commander pour son appartement et qui finalement était exposée en vue d'être acheter. Il avait souhaité que l'argent de la vente serait versé à une oeuvre caritative.

- Bonjour Beth ! Ravi que tu es pu venir...

Les jeunes femmes se retournèrent et Josef se trouva nez à nez avec le visage de Kate.

Kate sentit le stress monter en elle et se froça à respirer calmement... Heureusement que son coeur ne battait plus, sinon son rythme lui aurait fait peur!

Par chance la jeune vampire entendit des pas plus que familiers derrière elle. C'était celle qu'elle voulait entendre, qu'elle avait besoin d'entendre. Kate se retourna et n'eut que le temps de voir la journaliste la serrer dans ses bras. A peine arrivée, que la blonde s'excusait de son retard minime.

La jeune artiste lui fit un sourire rassurant et répondit:
- Ce n'est rien, tu n'es presque pas en retard.

Puis, jetant un coup d'oeil aux oeuvres exposée, elle poursuivit:
- Si je meurs de trouille!

Un rire léger, mais un peu nerveux franchit ses lèvres avant qu'elle n'ajoute:
- Mais ça ira mieux bientôt...

Les deux jeunes femmes eurent à peine le temps de commencer de parler de l'expo, en regardant la fameuse statue dont les bénéfices seraient versés à une oeuvre de bienfaisance... Une idée de Konstantin...

Ce dernier venait d'ailleurs d'arriver et sa voix surprit les deux amies, Kate avait été trop prise par ses tracas et la présence de son ancienne colocataire pour le sentir. Elle se retournèrent et la brune se retrouva nez à nez avec le businessman.

Sans perdre de sa constance, elle eut un sourire poli et tendit la main:
- Bonjour, M. Konstantin.

Ses relations avec celui-ci étaient un peu moins tendues, mais restaient très professionelles. Kate faisait des efforts considérables pour prendre sur elle et ne pas laisser ses mauvais souvenirs la hantaient...

Beth sourit largement en entendant le ton inquiet dans la voix de son amie.
Elle s'était attendue à ce que Kate se mette dans tous ses états, elle avait gardé le contrôle pendant toutes ces semaines, et maintenant, la jeune femme "flippait" littéralement.

-Tout va bien se passer, pas de panique, de toute façon s'ils n'aiment pas, il te faudra simplement retourner habiter chez moi pour cause de non-paiement de ton loyer !

En remarquant le regard un peu affolé de son amie, Beth lui frotta le bras et reprit :
-Mais ils vont adorer, j'en suis sûre, sinon Josef et le directeur n'auraient pas misé sur toi, toute charmante vampire que tu es !D'ailleurs, cette expo, par où on commence ?

Beth avait presque oublié son inquiétude et son amie commençait à lui expliquer la disposition et l'organisation de l'exposition, quand une voix familière se fit entendre derrière elles.

Les deux jeunes femmes se retournèrent quasi en même temps mais c'est Kate qui se trouva nez-à-nez avec Josef Konstantin, bien que le salut ait été adressé à Beth.

-Bonsoir Josef. Il était hors de question que je manque ça ! dit-elle en échangeant un regard complice avec Kate et peinant à cacher son amusement face au malaise qui s'installait entre le businessman et la peintre.

Elle retrouva vite son sérieux et jeta un regard aigu à Josef.

-Est-ce que tout va bien ? Je veux dire, pour l'expo...

Elle savait que le vampire saisirait la nuance et comprendrait qu'elle voulait éviter une autre catastrophe ce soir. Un rapide coup d'oeil à Kate lui fit comprendre que cette dernière était décidément trop impliquée dans son exposition pour lire entre les lignes, du moins pour l'instant.

Josef ne fut pas surpris par la rapidité que Kate lui présenta sa main afin que celui-ci ne se trompe pas comme lors de leur première rencontre. Il serra cette main blanche à contrecoeur et fit le baise-main à Beth.

De toute évidence Beth s'amusait de cette scène. Josef répondit à la jeune femme sur un ton placide.

- Bonjour, Melle Jonhsson.

Un serveur avec un plateau rempli de verres passa à proximité d'eux. Josef s'empressa de proposer du champagne à ses compagnes.

- Champagne ?

Les jeunes femmes acceptèrent et le serveur partit dans la foule.

- Tout va bien Beth. Je ne voulais pas rater ce vernissage pour lequel j'ai investi tant d'argent. Ce n'est pas dans mes habitudes malgré qu'il a fallut organiser un service de sécurité plus renforcé. Mais je ne vais pas me plaindre, je bois un verre avec deux merveilleuses créatures et sans aucune concurrence. En parlant de çà, Mick est arrivé ? Je voulais lui proposer d'acquérir cette statue. Je trouve que son intérieur manque un peu de style contemporain. Il faut savoir vivre dans son siècle ! Et en plus, cette oeuvre peut valoir un jour des milliers de dollars avec le temps... Et le temps, on en a !

Josef essaya d'alléger l'atmosphère en plaisantant. Ils attendit les réactions des jeunes femmes et surtout celle de Kate pour qui il voulait changer l'impression qu'elle avait de lui depuis leur dernier rendez-vous chez lui.

Konstantin ne s'y trompa pas cette fois-ci et serra la main de Kate, puis fit un baise-main à la journaliste. Le businessman, certainement dans une tentative de détendre l'atmosphère proposa du champagne. La jeune vampire accepta, ça lui ferait peut-être du bien.

Elle eut tout juste le temps d'avaler une gorgée que le milliardaire commençait déjà à barvarder au sujet de la statue. Mais sa petite allusion pas très délicate sur le temps parut presque grossière aux oreilles de la peintre.

Comment avait-il le culot de mentionner leur immortalité de manière si peu subtil devant Beth, qui elle était humaine? Et puis il trouvait ça drôle, de plaisanter avec quelque chose d'aussi grave et lourd de conséquence que le statut?

L'artiste vida sa coupe d'un trait, espérant calmer ses nerfs. Elle posa son verre vide sur le plateau d'un serveur et répondit:
- Ne parlez pas trop vite, on ne sait pas encore si l'exposition va plaire et peu d'oeuvres valent des milliers de dollars...

Elle avait rebondit sur un autre sujet, pour ne pas lancer les hostilités et faire en sorte de rester en terrain neutre le plus longtemps possible. De plus, Konstantin pouvait toujours dire qu'il avait payer une somme astronomique pour un de ses croquis les plus simples, et ainsi faltter son égo démesuré...

"Au fond, il n'y rien de plus simple que de ménager la chèvre et le chou avec un vampire plusieurs fois centenaires, riche comme Crésus... Il suffit de le flatter." songea Kate.

En revanche, la jeune peintre était bien trop omnibulée par la réussite de l'exposition pour saisir la question à double sens de son amie. Ni pour comprendre la réponse subtile de l'homme d'affaires.

Tout ce qu'elle voulait, c'était que tout aille pour le mieux ce soir. en plus, le vampire avait mentionné le service de sécurité acrru, et la tension de la jeune brune monta encore d'un cran. Oui, il y avait à L.A quelqu'un qui n'aimait pas les vampires. Pas du tout. Et qui les menaçait de près. De très près.

Une voix tira l'artiste de ses pensées sur le tueur de vampires...

Mcik était très en retard comme toujours. Il roulait assez vite au volant de sa voiture.

Le détective avait voulu absolument vérifier une information en rapport avec le fameux contrat sur la tête de Josef et dont il n'avait soufllé mot qu'au chef de la sécurité qu'il savait parfaitement digne de confiance. En parler directement à Josef n'aurait servi à rien car son ami aurait simplement hoché la tête dit mais sans prêter plus attention à la menace que ça. Il aurait simplement que depuis le temps qu'il était sur terre, ce n'était pas ni serait la dernière fois qu'on tenterait de l'éliminer...

Mais contrairement autre fois, ce n'était pas simplement à l'homme d'affaires qu'on voulait s'en prendre mais au vampire...

Le renseignement, une fois vérifié, s'était révélé complètement bidon. Encore une piste qui se terminait en impasse. Et plus le temps passé, plus les choses se compliquaient comme ce soir là où il était allé voir Beth après que son indique se soit fait tué...

Le fait de repenser à ce qui s'était passé, le fit sourire inconsciemment même si il fixait la route plus qu'encombrée.

Enfin le privé ariva à la galerie. Il gara rapidement sa voiture et en descendit. La foule était déjà nombreuse. Normale il était presque 20h00, Cela faisait plus d'une heure qu'il aurait du y être. Beth lui avait d'ailleurs laissé une quantité non négligeable de messages sur son portable. Cependant il savait qu'elle lui pardonnerait la chose quand elle connaîtrait la raison ce qui n'était pas le cas de kate forcément.

Quand il pensait à la brune, il avait eu peu de l'occassion de la revoir réellement depuis cette soirée au Greenies. Il n'avait fait que se croisait par ci par là. Enfin vu que Josef serait là, il était certain que son ami viendrait à sa rescousse en cas de difficulté majeure avec la jeune vampire.

Mick donna son invitation à l'entrée du vernissage à la jeune femme qui l'accueillit. Elle avait beau lui sourire, il cherchait déjà des yeux Beth.

" En tout cas, il y a du monde c'est une bonne chose. " [i]Pensa-t-il.

Puis le vampire se lança dans la foule pour rejoindre ses mais et surtout s'excuser auprès de Kate et également de Beth un peu plus tard. Il repéra le groupe qui était entrain de discuter. Dans sa précipitation, il faillit même renverser le plateau d'un serveur qu'il percuta légèrement. Puis après une dernière personne , il se trouva enfin auprès de Beth, Kae et Josef.[/i]

- Excusez-moi tout le monde pour se retard. Toi en particulier Kate. J'étais retenu sur une affaire.

Machinalement il avait passé son bras autour de la taille de Beth comme si c'était la chose la plus naturelle du monde.

- En tout cas, il y a du monde.

Le détective essayait d'avoir l'air détentu mais ce n'était pas vraiment. Beth allait sûrement le remarquer mais il espèrait qu'elle ne lui pose pas la question. Josef était trop absorbé à dévorer d'une certaine manière la jeune artiste pour qu'il prête attention à lui et pour une fois tout ceci l'arrangeait bien....

Regardant Mick entouré de son bras la belle Beth. Josef sourit intérieurement.
"Enfin, il est passé à l'acte !"
Mais en même temps, Josef pensa que ce geste n'était pas anodin pour être montré en public. Il regarda Kate qui avait aussi remarqué ce geste familier entre le couple.
"Est-elle jalouse ? ............. Je comprends mieux pourquoi elle est insensible à mon égard..."

- Mick ! Mon vieux.... Nous sommes tous curieux de savoir pourquoi tu es en retard. Tu as eu du mal à choisir ta chemise ?

Josef tendit un verre de champagne à son ami et en prit un autre pour lui même.
"Je crois que je vais m'amuser ce soir... J'ai l'impression que certaines personnes évitent de se regarder..."

- Kate était justement en train de dire que ses oeuvres ne valaient pas grand chose. Quel est ton avis, Mick ? Kate a du talent ou pas ? Serais-tu prêt à investir sur sa personne ?

"Biensure la question est à double sens..." pensa Josef

Beth avait instantanément souri en entendant la voix familière qui s'excusait de son retard.

Elle posa ses yeux sur Mick, fraichement débarqué, et fit mine d'afficher un air contrit.

-Heureusement que Josef était là pour prendre soin de nous, sinon nous serions déjà mortes de soif à t'attendre... dit-elle en tendant son verre à l'encontre du businessman, radieuse.

Elle avait sentit la main de Mick entourer sa taille et de sa main libre, elle l'avait serrée, la gardant contre elle.

La jeune femme remarqua les regards interrogatifs de Kate et de Josef, et se dit qu'elle et Mick auraient droit à une interrogatoire en bonne et due forme sitôt que les "couples" se seraient séparés.

Josef avait engagé la conversation, ce qui lui permettait de rester en retrait. Bien que la présence de Mick la rassura, elle était toujours un peu mal à l'aise et ne pouvait s'empêcher de fureter à droite et à gauche du regard.

La foule était de plus en plus dense et il serait si facile pour quelqu'un de mal intentionné de s'y glisser, sécurité renforcée ou pas.

Beth reprit le fil de la conversation au moment où Josef demandait à Mick ce qu'il pensait des talents de Kate. Question à double tranchant connaissant le vampire. Elle lui en voulait un peu pour ses allusions à une éternité qu'elle n'était pas en mesure de connaître mais elle était curieuse de voir comment Mick allait se tirer de cette histoire, avec achat de statue à la clé.

Mick appréciat la réfléxion de Beth apparemment elle ne lui en voulait pas et ne refusait pas non plus le geste qu'il avait fait. La situation n'était donc pas génante pour eux. Cependant il n'aimait pas le regard que Josef posait sur lui et savait qu'il n'échapperait pas à un interrogatoire dans les règles plus tard .

- Non j'ai eu une info au dernier moment au sujet du affaire pour Beth

Il mentait mais il savait que Beth confirmerait ses propos en cas de besoin ou de suspicion.

- J'ai voulu vérifier mais c'était une impasse.

Il avala alors une grande rasade de son verre et en profita pour fixer la journaliste au passage afin qu'elle change de sujet mais c'était sans compter sur le blond qui relaança une autre question à la suite. L'interrogation de l'homme d'affaire le mit cette fois mal à l'aise. Josef jouait à un jeu qu'il n'aimait pas . Comme toujours il allait faire une pirouette mais il était hors de question de blesser Beth à cause de l'attitude de son cogénère.

- Josef, je trouve que Kate a du talent et d'un point de vue artistique, je serai même prêt à mettre ma chemise sur elle.

Jusqu'à présent il avait fixé Josef en parlant. Il détourna les yeux vers Beth et ajouta sans sciller

- Sur un plan plus personnel, car te connaissant mon ami tes questions sont toujours à double tranchant, j'ai trouvé la perle rare .

Il reporta alors son attention sur son interlocuteur et ajouta.

- Et je sais parfaitement que c'est toi qui t'intéresse de ce point de vue là à notre nouvelle amie. Et bien que cette dernière te batte froid, il se peut tout à fait qu'il ne s'agisse que d'une de ces techniques dont les femmes ont l'art afin d'attiser notre convoitise, à nous pauvres hommes. Et que derrière son attitude, elle n'est, à mon humble avis, si pas indifférente à ton charme.

A ce moment, il fit un énorme sourire et reporta sa coupe à ses lèvres afin d'en avaler une gorgée. Kate ne serait pas ravi ede l'allusion mais valait mieux que l'attention se reporte sur elle que sur lui vu les circonstances.Et au passage, ça lui avait permit de remettre josef en place...

Kate fit un sourire à Mick, qui venait d'arriver et de s'excuser pour son retard. Ce n'était pas grave, il travailait certainement sur une affaire. Mais, la jeune vampire ne put se retenir de jeter un regard curieux au privé quand il enlaça Beth par la taille...

" Il y aurait du nouveau? Ma petite il faut qu'on ait une conversation..." songea la brune en lançant un coup d'oeil pénétrant à son amie, qui détouna les yeux pour regardr son cher et tendre...

Konstantin ne se fit pas prier pour ramener la conversation à un sujet de son choix et, une fois n'est pas coutme, il ne parlait ni de lu, ni d'art. Enfin d'une certaine manière si. Bref, il avait demandé à Mick, s'il était prêt à miser sur la jeune artiste...

Question à double tranchant, comme souvent. Kate eut un sourire en coin, se demandant comment le détective se sortirait de la situation, sans voler à son secours une minute...

Mais ce traître glissa des allusions et des insinuations qui ne plaisaient pas à la jeune peintre. Pas du tout. Elle lui jetta un regard noir dont la signification était proche de "Tu me le paieras ça, mais alors très chère, Beth ou pas Beth!"

Sans se défaire ni d'un sourire doux de criconstance, ni d'un calme de façade, elle répliqua:
- Mon cher Mick, ne croit pas les femmes capables de telles bassesses enfin! Nous en sommes pas des mantes religieuses calculatrice, c'est déplorable cette image que tu as de la gente féminine, très peu gentleman.

Voilà qui était dit et mis au point, mais ce n'était pas fini:
- Et on m'a toujours appris à balayer devant ma porte, avant de faire remarquer quelque chose au voisin, pas toi?

Oui, c'était une remarque totalement déplacée à propos de son attitude très réservée avec la journaliste, mais l'artiste répliquait avec les armes qu'elle avait.

Toutefois, l'intervention du burn avait eut un point positif, il avait remis un peu le milliardaire à sa place. Et la jeune vampire ne se privait pas d'enfoncer le clou:
- Mais j'aimerai votre avis là dessus, M. Konstantin...

"ouh là, je pensais que ma question allait faire mouche, mais pas à ce point.." ricana intérieurement Josef.

- Disons.... Les femmes sont un sujet brûlant sur lequel je ne veux pas m'exprimer longuement.... Mais....J'aime les femmes pour leur beauté mais aussi pour la force de leur caractère.... Mais.....Jusqu'à un certain point, après je me lasse... vite....

Josef regarda aussitôt le visage de Kate pour essayer de deviner sa réaction. Puis il tourna la tête en regardant Mick et leva son verre devant le couple.

- Mick, tu me connais, je suis assez direct.... Alros, je rajouterais que je suis ravi que mon ami ait trouvé enfin le bonheur et je l'envie....

Beth rougit immédiatement et le milliardaire remarqua que Mick serra encore plus sa compagne.
"Je suis ravi pour toi, mon pote, tu le mérites.... Elle est merveileuse..."
Un sourire béat se dessina sur les lèvres de Josef et essaya de détourner légèrement la conversation.

- La meilleure façon de parler des femmes pour moi est celle de savoir comment les femmes me voient. Voici la statue que Kate a façonné pour moi. Elle a eu libre choix pour le sujet et elle a façonné une femme. En regardant les courbes de cette femme taillée dans la pierre, je voudrais connaître les pensées de l'artiste sur son oeuvre. N'est-ce pas la meilleure façon de la vendre ?

Encore une fois, Josef regarda Kate. Il essaya encore une fois de mettre l'artiste à l'aise devant lui.

[On écrit "Mantes réligieuses" et non "menthes", cette version-là, est la menthe à l'eau... çà m'a bien fait rire en tout cas...]

L'échange virait carrément au règlement de comptes et Beth serra plus fort la main de Mick.

Elle n'avait pas compris pourquoi le détective s'était montré si tacite et enclin à entrer dans le jeu de Josef.

Bien sûr, elle avait relevé les compliments qu'il lui adressait plus ou moins directement mais il avait attaqué le businessman de front et impliqué Kate brutalement.
Quelque chose disait à la journaliste que la conversation serait loin d'être paisible, puisque ni Kate ni Josef ne se laisseraient faire et alors qu'elle tentait de placer une phrase apaisante pour détendre l'atmosphère, la réponse de son amie, cinglante et énervée, ne se fit pas attendre.

Une fois de plus, l'allusion à sa relation avec Mick était évidente et Beth sourit légèrement en entendant l'audace avec laquelle Kate osait remettre le détective à sa place.

Puis Josef prit la parole à son tour, fidèle à lui-même et à l'image qu'il souhaitait laisser entrevoir.

"Charmeur, mais pas trop. Kate tu n'es pas au bout de tes peines, il ne s'arrêtera pas en si bon chemin !" constata-t-elle en voyant son amie quelque peu déstabilisée.

Elle rougit à son tour quand le vampire porta un toast à sa relation avec Mick et pensa intérieurement qu'elle aurait préféré se trouver n'importe où plutôt qu'en compagnie des ces trois là en cet instant.

L'air de Josef était indéfinissable, elle ne lui avait jamais vu un tel regard et elle baissa les yeux, s'accrochant un peu plus à son vampire.

Elle poussa un soupir de soulagement lorsque la conversation dévia sur la fameuse statue.

-Ainsi tu lui a demandé une statue et l'artiste revient avec une création féminine... Inquiète-toi mon cher Josef, ton côté féminin est peut-être plus développé que tu ne le penses. Après tout, l'éternité c'est long et les choses changent !

Cette petite vengeance personnelle avait été prononcée avec humour et en décrochant au vampire son plus beau sourire, elle était donc certaine qu'il ne lui en tiendrait pas rigueur.

" Un point partout, balle au centre" pensa Kate, pour qui la situation ressemblait de plus en plus à un match de ping-pong, avec des réponses et des réparties qui fusaient d'une personne à l'autre.

Cependant, la brune avait été impliquée de près ou de loin dans la joute verbale et elle tenait à avoir son mot à dire, plutôt que tout le monde parle à sa place, ou de sa manière d'agir.

La jeune vampire soutint le regard que Konstantin lui avait lancé en posant sa question, sur ses pensées quand elle avait créer la statue. C'était une jeune personne têtue, et elle avait réalisé que le milliardaire ne lui voulait aucun mal, donc elle ne se priverait pas de lui tenir tête.

Elle répondit ensuite; d'un ton léger, de conversation courante, mais sans que ses prunelles ne perdent de vue le businessman:
- Pourquoi une femme? Cela me semble êtrel'évidence même. Vous aimez les belles choses, M. Konstantin: vous portez des costumes Armani, vous vivez dans une des plus somptueuse demeures de L.A et vous venez rarement seul à une sortie public... Et quoi de plus beau qu'une femme ? Qui plus est une femme de marbre d'une beauté jeune et comtemporaine...

La réponse était d'une franchise et d'une logique désarmante... Peut-être que la jeune artiste avait des a priori sur les gens comme Konstantin, mais ça ne l'empêchait pas de le cerner un minimum. Il avait le goût du luxe et ça, même un aveugle le verrai.

Et, en dépit de la gêne qu'elle avait pu avoir avec l'homme d'affaires, la peintre se détendait plus facilement en sa présence et ça ne la dérangeait pas de jouer au très fameux jeu des regards avec lui... Et elle ne céderait pas...

Josef faillit s'étouffer avec son champagne quand Beth lui lança qu'il avait un côté féminin. Il commençait à bien connaître la jeune blonde et surtout son humour. Un instant il crut que Kate allait rebondir sur cette répartie mais elle choisit de rester neutre sur la conversation sur la statue.
Josef pensait que la jeune artiste allait une fois encore prendre un ton cinglant pour expliquer son choix sur la statue mais elle resta dans une explication non convaincante sans aller au bout de ses pensées. Pourtant, Josef n'était pas vraiment sûr de vouloir connaître ses pensées. L'autre soir, elle l'avait bien remis à sa place malgré toutes les bonnes volontés du jeune homme pour la mettre à l'aise.
"Décidement cette femme, elle sait ce qu'elle veut...." pensa Josef, toujours en soutenant le regard de la jeune Kate.

- J'apprécie les belles choses et en plus, je peux me les offrir, est-ce un crime ? Dans ma vie, j'ai tout connu. La pauvreté a aussi fait partie de ma vie et je me suis relevé tout seul. Vous n'aimez pas l'ambition Kate ?

Josef attendait avec impatience la réponse de la jeune femme. Décidement cette conversation prenait une autre tournure car les deux jeunes gens n'étaient pas seuls. Mick et Beth étaient là et Kate ne pouvaient pas montrer toute la force de son caractère devant eux sans laisser une mauvaise impression d'elle.

Il avait pris la mouche, le milliardaire... Ce n'était pas du tout ce que Kate avait voulu. D'ailleurs c'était sans doute qu'il devait avoir quelque chose à se repprocher pour être aussi susceptible. Ou peut-être qu'il tenait à prouver des choses...

Konstantin avait totalement occulté Beth et Mick, qui devenait les spectateurs d'un conversation étrange et surprenante. Mais la jeune vampire se sentait de plus en plus confiante, malgré la présence du businessman et elle ne se laisserait pas abattre par les convenances, ce qui se fait ou non.

La jeune artiste répondit, toujours avec simplicité et franchise:
- Ce n'est pas un crime, je n'ai jamais dit ça. Je ne fais que constater les faits

" Les faits? Oui bon, je donne peut-être un peu mon opinion, mais j'ai juste dit qu'il avait le goût du luxe et ça le vexe." songea la brune. Elle continua:
- Je n'ai rien contre l'ambition. Si je n'en avais pas, je ne serais pas en train de présenter une exposition dans une des plus belles galeries de Los Angeles, je serais toujours en train de me morfondre à New-York.

C'était la première fois que la peintre mentionnait sa ville natale de son plein gré et ça lui coûtait un peu. Mais elle allait devoir apprendre à vivre avec son passé et il fallait commencer dès maintenant. Elle termina sur ceci:
- Mais tout est une question de dosage...

Pendant tout le temps, elle avait soutenu le regard de l'homme d'affaires. Non, la jeune vampire n'avait pas peur et oui elle était têtue...

Le duel entre Kate et Josef se poursuivait devant Mick et Beth qui semblaient s'amuser devant le spectacle.
Josef n'était pas du genre à se faire destabiliser par qui que soit. La preuve, il y a 2 jours, il avait manqué à un attentat et pourtant il était là au milieu de la foule. Et c'était certainement pour cette raison aussi que le vampire avait atteint l'âge de plus de 400 ans. Et ces 4 siècles, il en avait profiter pleinement comme à son habitude.
"Pourquoi changer ? Je suis immortel, autant en profiter.... Elle aussi est un vampire, elle devrait le comprendre... Ou alors, elle est comme Mick et çà voudrait dire qu'elle n'a pas choisi sa transformation. C'est une jeune vampire, je le sens à son odeur..." pensa Josef

- Décidement, nous n'arrivons jamais à nous comprendre et c'est regrettable.

Josef s'avança davantage vers elle en soutenant son regard et lui chuchota.

- Je le sais que vous êtes aussi une ambitieuse. Quand Beth vous a demandé de venir dans mes bureaux pour me présenter vos dessins, vous saviez que c'était moi.... et vous avez accepté malgré notre petite entrevue la veille dans le parc. Vous avez aussi accepter de venir chez moi pour une soirée en tête en tête..... malgré votre amertume ouvertement exprimée envers moi.... Alors...

Josef but une gorgée de son verre de champagne et rajouta.

- Alors, je sens un petit espoir que vous m'appréciez un peu...... et je vais me rattacher à çà...

Sans laisser le temps à Kate de répondre, Josef se retourna vers Mick qui parlait avec Beth.

- Je suis sûr que Beth serait ravie d'avoir cette statue chez elle.... N'est-ce pas Beth ?

Les phrases faisaient mouche et les regards en disaient beaucoup, pourtant Beth n'était pas certaine d'être très à l'aise dans son rôle de spectatrice.

Kate semblait très sûre d'elle et Josef ne bronchait pas d'un poil.
Un petit regard à Mick lui apprit que le détective avait l'air parfaitement à l'aise, voire même plutôt soulagé que ce soit un autre couple qui s'attire toutes les attentions.

La remarque sur New York fut brève et apparemment indolore mais Beth vit son amie tressailir un instant.
Josef en profita largement et, Beth n'eut pas à se le demander longtemps, le prétexte de la statue et de l'exposition disparurent complètement pour laisser place à la séduction et pas des moindres !

La journaliste ne pouvait s'empêcher d'admirer le businessman exceller dans ce domaine.
"Il arriverait à faire fondre un mur..."
Et Kate était loin d'être un mur !

Mick allait lui murmurer quelque chose à l'oreille quand Josef se tourna vers eux et la prit à part... une fois de plus.
Déstabilisée, elle ne sut pas tout de suite quoi répondre.

-Euh... Et bien je croyais que cette statue était plus ou moins, disons, "réservée" donc je dois avouer que je ne me suis pas vraiment posé la question.

Beth se pencha vers le vampire en prenant un air de confidence, son verre à la main et son bras toujours vissé à celui de Mick :

-Et puis, entre nous, même si j'adore ce que fait Kate, quelque chose de plus "masculin" me conviendrait mieux. Celle-ci n'est pas vraiment faite pour un intérieur féminin, tu devrais la prendre chez toi, conseil d'amie !

Beth se redressa en souriant, curieuse de voir si le vampire allait continuer ses transactions. Le contact de Mick contre elle lui donnait des ailes et elle avait envie de le montrer.

Aux yeux de Josef, Beth semblait encore plus sûre d'elle. Son aplomb de journaliste lui donnait déjà cette impression mais ce soir, elle semblait radieuse.
Ne laissant pas encore le temps à Kate de répondre sur sa dernière remarque, il lui emboita le pas en déclarant.

- Tu as raison. Je vais offrir cette statue à Mick !

Il sourit à son ami interloqué.

- Ce sera du plus grand effet dans ton bureau. Et en plus, c'est un bon investissement.

Josef sortit son carnet de chèques et son stylo de marque. Il écrit 25 000 $ et signa le chèque et le remit à Kate.

- Vous complèterez l'ordre en choisissant l'association caritative de votre choix... Vous verrez, ils ne seront pas étonnés. Ils ont l'habitude que je leur envoie des gros chèques. Mais ils restent discrets sur le sujet car je garde toujours l'anonymat. Mon statut et ma fortune sert aussi à çà....

et il rajouta d'une voix suave.

- J'espère que çà brisera la glace que vous avez mis entre nous...

Spoiler:

Mick n'avait pas prêté attention à la joute verbale entre Josef et Kate. Pour causer, il essayait de dire quelque chose à Beth discrétement au sujet de son enquête mais à ce moment même, son ami les interropa en disant qu'il voulait offrir la statue à Beth.

Toutefois cette dernière se pencha et fit un commentaire à l'homme d'affaire qui aquiesa et soudain il entendit :

- Tu as raison. Je vais offrir cette statue à Mick !

Le détective prit alors un air choqué.

- Tu plaisantes, j'espère.

Il ajouta immédiatement à l'encontre de Kate en la regardant:

- Kate, ce n'ets pas que je n'aime pas ton travail bien au copntraire et comme je l'ai dit tout à l'heure je serai même prêt à miser ma dernière chemise sur toi. Cependant, et je pense que tu seras certainement de mon avis, une statue de ce type ne sera pas mise en valeur et surtout n'a pas sa place dans un bureau de détective privé.

Puis avec une lueur malicieuse dans les yeux , il fixa à nouveau Josef et lança:

- Tout d'abord, elle a été faite pour toi. Et ensuite elle aurait beaucoup plus sa place dans le bureau d'un homme d'affaire car cela demontrerait, comme notre jeune amie l'a dit plutôt, ton goût exceptionnelle pour les choses exquises.

Il prit à ce moment une gorgée de sa coupe avant de dire comme si de rien n'était:

- Je suis même certain que Kate serait ravie devenir t'aider à la mettre en valeur.

Un sourire se déssina sur ses lèvres. D'ordinaire il n'avait jamais apprécié ses joutes verbale mais ce soir il avait besoin d'oublier...

Kate avait à peine tressaillit en parlant de New-York et savait que de toute façon, seule Beth était à même de l'avoir compris. Mais pas la seule à l'avoir remarqué, car Konstantin en profitant pour faire un pas en avant et lui dire qu'elle aussi était une ambitieuse, sinon elle n'aurait pas eu l'audace de se présenter à son bureau.

Il n'avait pas tort, la jeune vampire était ambitieuse, car sans ambition, on ne va nulle part. Mais chaque chose devait se faire avec madération et réflexion, être trop ambitieux n'aidait pas vraiment non plus... La brune était peut-être franche et entière, mais elle savait faire des concession et des demies-mesures... Dans certains cas du moin.

Et quand le milliardaire se vanta ouvertement de donner à des bonnes oeuvres, qu'un chèque de 25 000 dollars de plus ou de moins de sa part ne surprendrait personne, malgré sa noble discrétion, l'artiste faillit éclater de rire. Un rire nerveux, certainement, mais tout de même un rire.

"Mais quel culot! Quelle prétention! Ah mais on aura tout entendu! Qu'est-ce qu'il ne ferait pas pour se faire bien voir?" songea la jeune vampire, un brin méprisante.

Mais elle n'eut pas le temps de lui répondre quoique ce soit, que Mick avait déjà refusé, prétextant qu'elle ne serait pas du meilleur effet dans son bureau... Et il n'avait pas tort, le sens artistique de la jeune brune lui soufflait qu'une statue comme celle là ne serait pas du meilleur effet dans un petit bureau fonctionnel. Un tableau passe encore mais une statue et encore moins celle-là.

Mais le détective poussa le bouchon un peu loin en insinuant que Kate serait ravie d'aider Josef à mettre l'oeuvre en valeur... La peintre faillit s'étouffer avec sa gorgée de champagne, mais qu'est-ce qu'il avait tous ce soir? Ils étaient ligués contre elle? C'était quoi, un coup monté?

La jeune vampire commençait sérieusement à perdre son calme, mais étrangement cela la poussa à avoir une voix et une expression d'une neutralité presque effrayante:
- Il est vrai que je vois mal cette statue dans ton bureau Mick... Elle est faite sur mesure pour la demeure de M. Konstantin, mais je suis sûre qu'il arrivera à trouver l'emplacement idéal pour la mettre.

Peut-être se racrochait-il à l'espoir que la jeune feme l'apprécie et qu'il y avait un peu d'espoir... Mais il n'allait pas devenir les meilleurs amis du monde du jour au lendemain... Ils ne le seraient sans doute jamais d'ailleurs...

Contrairement à ce que pensait Josef, Kate n'avait pas ciller sur le fait que le riche hommes d'affaires étaient aussi un bienfaiteur. Aucune expression sur son visage, aucune réponse sur cet aveu. Décidement, Josef ne comprenait pas cette jeune femme.
"Qu'elle me méprise parce que je suis riche, je peux comprendre... Mais que je profite aussi de mon statut de vampire pour aider les humains devrait changer ses impressions sur moi. Je ne comprends pas.... Décidement, nous ne sommes pas sur la même longueur d'ondes. Elle me déteste, çà se sent... Je ne vais pas insister. Je ne vais pas obliger une femme à m'apprécier".

- OK... Si l'artiste pense qu'elle a sa place chez moi.... Je la prends. Elle aura sa place parmi les autres.

Et il rajouta en regardant Kate dans les yeux.

- Je vois que ce chèque vous brûle les doigts parce qu'il vient de moi. Par conséquent, vous devriez le remettre à Beth. Contrairement à vous, je suis certain qu'elle est sensible à ce geste et qu'elle trouvera une association pour leur remettre.

Josef desserra son noeud papillon et attendit la réaction de la jeune brune.

Cynthia se tenait devant le bâtiment, les mains crispées sur sa pochette couleur vanille, qui allait de paire avec ses chaussures à hauts talons, rendant sa robe encore plus lumineuse. Car elle portait une courte robe d'une fine couleur framboise qui laissait apparaître ses épaules. Son bustier en effet partait en ruban qui passait derrière son cou nu de toute parure. Sa taille était serrée par un ruban noué qui retombait sur le côté, sur les diverses couches de voilage qui composaient le bas de sa robe. L'ensemble lui donnait une impression de légèreté et de douceur, dans une classe imparable et une beauté manifeste. Un simple bracelet à la main gauche ornait sa peau, assorti à une délicieuse paire de boucles d'oreille en diamant, qui soulignait encore la taille fine et dégagée de ses épaules.
Mais ce soir-là, dans cette robe, elle se sentait encore plus à l'étroit que dans sa blouse lorsqu'elle 'débutait' à Memphis. Elle avait entendu un homme en parler, haut et fort, fier de dire qu'il allait à une inauguration. Elle s'était renseignée. Avait hésité, et finalement, y était allée. Maintenant cependant elle hésitait. Entrer ou ne pas entrer, telle est la question... En bas des marches, immobile, elle fixait l'affiche présentant l'expo. Elle se retourna, commença à faire quelques pas pour partir, et se ravisa. Elle était en tenue, elle était venue, elle allait y entrer ! Elle monta d'un pas rapide les quelques marches.

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Entrée depuis quelques minutes maintenant, elle dévisageait la salle du regard, cherchant une éventuelle connaissance, une échappatoire à l'homme qui l'avait rejointe. L'humain s'était approché d'elle, et avait commencé à lui faire la conversation. Ou plutôt, il s'écoutait parler.

ouiii, j'appréciiiiie cette artiste-euuuh, encore qu'elle a beaucoup encore à appreeeeendre-euh... mais elle n'est pas trop mal... au niveau peinture, bien sûûîr, pas physiquement, remarquez si, en fait !
L'homme éclata d'un rire gras, bavant dans l'oreille de Cynthia. Elle n'en pouvait plus. Voilà près d'une demi-heure maintenant qu'il lui tenait la jambe, et elle ne savait pas comment s'en débarrasser poliment. Elle émit le prétexte de vouloir aller se chercher à boire, mais il l'interrompit, voulant sans doute montrer ses 'qualités' de gentleman :
laisseeeez, j'y vaiis très chèèère..

"c'est pas vrai qu'il devient chèvre, à présent..."

Une fois qu'il se fut éloigné -pour peu de temps hélas - Cynthia murmura :
Pitié, par pitié, s'il-vous-plaît... que quelqu'un vienne, me sauver, me décapiter, n'importe quoi plutôt que lui...

Kate se sentait perdre pied et espérait de tout coeur que son sang-froid ne la lâche pas maintenant. Il ne fallait pas, sinon elle risquait de dire des choses qu'elle pourrait regretter. Alors la jeune vampire inspira pronfondèment et répondit, d'une manière bien plus naturelle qu'elle ne l'aurait imaginé:
- Ce chèque ne me brûle en rien les doigts, c'est une bonne action que vous faites là M. Konstantin...

Mais la brune avait une irrésistible envie d'ajouter " Mais ce n'est pas la peine de vanter votre discrétion et vos bonnes oeuvres." Fort heureusement, la réplique ne fusa pas et resta dans un coin de sa tête.

Décidèment, l'homme d'affaires et l'artiste avait de sérieux problèmes de communication. Ni l'un, ni l'autre ne parvenait à saisir ce que son interlocuteur voulait dire et les efforts qu'il faisait... Pour plaire en fin de compte.

Oui, les deux vampires faisaient de gros efforts, prenant sur leur nature respective. Mais l'autre était incapable de s'en apperçevoir et, même si Kate savait que le bussinessman faisait des pieds et des mains pour "briser la glace", elle n'arrivait pas à voir qu'l était plus sincère qu'on pourrait le croire.

Alors, la peintre décida de prendre le taureau par les cornes et se pencha vers Konstantin pour lui souffler:
- Ecoutez, je sais que nous avons quelques différents et il faudra mettre les choses au clair un jour. Mais je pense que ce nest ni l'endroit, ni le moment.

En effet, c'était son inauguration. La joute verbale avec son mécène avait permis à la jeune vampire de ne pas songer à son angoisse et à l'exposition, mais il y avait du monde...

D'ailleurs en tournant la tête, elle croisa le regard d'une belle jeune femme. Son odeur la percuta et elle réalisa vite que c'était un vampire... Ses yeux revinrent très vite à ses compagnons et elle échangea quelques coup d'oeils insitants avec les deux autres...

Cette femme était là dans quel but? Avait-elle quelque chose à voir avec la menace sur la tête de Josef Konstantin? La brune n'en savait rien et ce n'était pas pour la rassurer.

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