Entrevue artistique (PV Kate Jonhsson)

Cela faisait une semaine que Josef attendait son entrevue avec Kate Jonhsson. La jeune brune avait été assez froide avec lui lors de sa visite dans son bureau. Cette fois-ci, il voulait que la jeune femme soit à l'aise.
D'abord, il avait changé son apparence vestimentaire pour une tenue plus décontractée. Josef était habillé avec un jean's et une chemise en soie blanche déboutonnée pour laisser apparaître quelques centimètres de son torse imberbe. Sa chemise aux manches retroussée laissait transparaître un torse puissant.
Certes cette soirée était un rendez-vous d'affaires mais il souhaitait qu'elle devienne plus chaleureuse. Il avait envie de connaître la jeune vampire. Mick n'avait pas eu beaucoup d'informations à son sujet, comme si en partant de New-York, elle avait effacé son ancienne vie, ce qui laissait penser que la jeune femme avait eu des ennuis ou elle les avait créer elle-même et voulait effacer les indices.


Il commençait à préparer des coktails de O négatif quand il sentit son odeur derrière la porte d'entrée.

"C'est elle...."

Il se précipita vers la porte et regarda l'image de l'interphone. Voyant que c'était bien elle, il ouvrit la porte.


- Bonsoir !

Quand Josef ouvrit la porte, il constata que la jeune femme n'avait pas fait d'éffort vestimentaire. Elle était habillée de façon très simple. Cela présageait que la jeune artiste était bien là pour un rendez-vous d'affaires et pas autre chose. Mais ce détail importait peu au vampire, elle était enfin là, seule avec lui dans sa villa.

Il la fit entrer. Elle avait apporté sa statue comme prévu. Josef avait hâte de la voir. Josef était aussi tombé sous le charme de ses oeuvres. "Belle, artiste, intelligente..."

Josef sortit de ses pensées en dévisageant la jeune femme quand il remarqua qu'elle avait froncé les sourcils en regardant les 2 verres de sang sur la table basse.

- Je peux vous offrir un verre ? Ce n'est pas parce que nous sommes des vampires, qu'on ne doit pas faire preuve d'un minimum de politesse. Je ne voudrais pas que vous croyez que je suis un mauvais hôte. Vous verrez, c'est un excellent cru...

La jeune femme continua de le regarder avec plus d'étonnement. Avant que la jeune brune ouvrit la bouche, Josef comprit que ce qu'il venait de dire pouvait porter à confusion sur l'origine du sang. Il la rassura tout de suite.

- D'habitude, je bois du sang animal mais j'ai aussi une réserve qui provient de la Morgue de Los Angeles....

et il rajouta :

- Ne craignez rien, je ne suis pas un tueur....

Josef plongea ses yeux dans ceux de la jeune femme. Il la trouvait superbe. Il avait envie de la prendre dans ses bras et lui témoigner son envie d'elle. Mais il ne voulait pas brusquer les choses. A maintes reprises, elle avait fait preuve d'un certain recul envers lui. Et ce soir, il voulait lui montrer qu'il n'était pas seulement un riche homme d'affaires, vampire de surcroît.

Il était donc aussi détestable que dans son souvenir. Il avait toujours cette espèce de charme, qui devait très bien marchait sur les jeunes humaines influencables ou sur les charmantes vampires en quête d'un amant...

"Certaines personne ne changent jamais" songea la jeune vampire. Mais, bien qu'elle ne le supporte pas, il avait le mérite d'avoir de bonnes manières. Il lui proposa, en hôte attentionné un verre... Un excellent cru...

Ses derniers mots heurtèrent la peintre. Qu'entendait-il par là? Il devait sans doute... A cette pensée, Kate eut un frémissement et un regard surpris.

Konstantin se rendit compte que ses paroles prêtaient à confusion et s'expliqua sur la provenance du liquide. Il plongea ensuite son regard dans les yeux bruns de la jeune brune. Cette dernière le soutint, eut un sourire poli et répondit:
- C'est très aimable à vous, mais je m'en passerai.

Déjà qu'elle n'avait pas, mais alors pas du tout, envie d'être dans cette villa superbe, seule avec ce vampire, autant ne pas prolonger l'entretin plus que nécessaire. Elle reprit, essayant de garder son air professionnel et sûr d'elle:
- Bien et si nous en venions à ce pourquoi je suis là?

Cette fois-ci, la jeune vampire ne fit pas de tentative de sourire, ça aurait été inutile, car cela aurait sonné encore plus faux, si c'était possible.

La jeune peintre attendit alors la réponse du business-man...

"Quelle froideur ! Même pour un vampire.... Elle a sûrement essuyé une mauvaise histoire d'amour dernièrement... Ca va être compliqué de la conquérir..."
Josef était déçu devant le refus de prendre un verre et essaya de ne pas le laisser transparaître. En reprenant son instinct d'homme d'affaires, il s'avança près de la jeune brune et prit le carton. Il le déposa sur une table et l'ouvrit. Il plongea sa main au milieu des billes de polystirène et attrapa la lourde statuette.

Josef découvrit le modèle, une jeune femme enveloppée dans une longue capeline. Ce modèle était une composition baroque avec des effets modernes. La draperie tombante de la capeline laissait transparaître les fines courbes de la jeune femme immortalisée.
"C'est sublime, elle a vraiment du talent"

- Pourquoi ce modèle ? Pourquoi une femme ? Quelles ont été vos pensées en sculptant cette femme ? Je veux savoir...

En parlant de son univers, Josef savait que la jeune femme allait mieux se détendre.

"Tu poses beaucoup de question Konstantin..." songea la jeune artiste...
Néanmoins, elle préférait parlé de son travail et cett oeuvre que de quoique ce soit d'autres avec l'homme d'affaires. C'était le domaine le moins dangereux pour elle...

Le business-man avait semblé apprècier un temps soit peu la sculpture et voulait savoir les détails de sa réalisation... Ce n'était cependant pas le cas de la brune, ça ne lui plaisait pas. Certes, il n'est pas rare qu'un artiste ne soit pas satisfait de son travail, mais elle avait rarement était aussi peu enthousiasmée par une de ces oeuvres.

La jeune vampire répondit tout de même, avec franchise:
- Et bien j'ai pensé que vu votre tempérament, une statue de femme ne ferait pas trop tâche dans votre jardin.

Elle avait prononcé cete phrase avec un petit sourire en coin, ironique. La peintre continua:
- Ensuite ce style est généralement assez apprécié par les personnes riches et amatrices d'art. Il évoque la grande époque de l'art, qui inspire encore et toujours de nos jours, malgré la montée en flèche de l'art moderne et du high-tech, dans le design entre autres.

Comme tout les passionés, la brune se sentait plus à l'aise maintenant qu'ils parlaient de son domaine de prédilection. Elle continua sur sa lancée:
- Quand à mes pensées et bien...

Elle ne savait pas trop quoi dire, mais opta finalement pour la vérité:
- J'ai eu du mal à trouver l'inspiration... je ne sais pas très bien pourquoi, à cause de l'enjeu je suppose.

En un sens ce n'était pas faux, c'était comme pour son examen à l'école d'art, elle avait eut beaucoup de mal. Mais il y avait aussi autre chose. Le fait que Konstantin lui sorte par les yeux devait jour dans son manque de créativité...

Josef n'arrivait pas à percer la carapace de la jeune femme. Sa réponse laissait penser qu'elle n'aimait pas ce qu'elle avait sculpté. Ou alors, c'était la personne pour qui elle devait la faire, qu'elle n'appréciait pas. Josef était déçu de l'impression que la jeune artiste lui donnait et qui l'avait inspirer pour créer cette statuette.

- Vous acceptez mon argent... aussi le fait que je vous présente à un directeur de l'une des plus grandes galeries de L.A. et vous êtes aussi froide que le marbre que vous venez de sculpter.

Il regarda la jeune femme qui avait fermé les poings en essayant de refouler une colère. Mais il continua.

- Ne vous fiez pas aux apparences. Je suis riche, OK et çà me donne une certaine assurance. Mais vous pensez que je suis un collectionneur de conquêtes féminines. Vous ne me connaissez pas, alors ne me jugez pas !
Puis il se retourna face à la baie vitrée surplombant l'océan et radoucit sa voix.

- Je suis du côté des "gentils", vous ne craignez rien avec moi. Sinon, Beth ne vous aurai jamais présenté à moi.

Le coeur serré, Josef attendit la réponse de la jeune femme.

Tout à coup, la vue de l'océan avait perdu de sa majestuosité. L'ambiance de la pièce était aussi froide que le sang qui coulait dans les veines du jeune vampire.
Josef n'était pas étonnée des premiers mots de la jeune femme. Apparement, elle était comme toutes ces personnes qui pensent que les jeunes hommes riches sont soit des escrocs qui ont vite fait fortune, soit des fils à papa de la haute société qui dépensent sans compter. Mais peu pensait qu'il y avait une solide expérience fondée sur plusieurs siècles. Son statut de vampire caché de tous ne pouvait que tromper le monde des businessmen.
"Comment un jeune inconnu de 25 ans est à la tête de 5 millions $ ?, Cette phrase, je l'ai attendu maintes fois". Même Forbes avait émis des doutes dans l'article qui était paru sur lui. Cette notoriété lui avait causé de nombreux déboires avec les médias et les autres concurrents du monde des affaires. D'ailleurs, c'était pour cette raison que Josef devenait de plus en plus paranoïaque avec les humains.
"Mais cette jeune vampire me juge, croit tout savoir de moi parce que je dépense de l'argent..."

Josef failli répéter à la jeune femme qu'elle était encore en train de le juger. Mais il se tut car il entendit la confession de la jeune femme. Elle avait avouer que cette entente glaciale entre eux deux était aussi de sa faute. Josef savait bien que cette jeune brune n'allait pas lui avouer toute la vérité de son jeune passé de vampire. Cependant, il regretta qu'elle veuille partir si vite.

Josef ravala sa salive et regarda la jeune femme qui se dirigeait vers la porte d'entrée. Elle n'avait pas pris la peine de se retourner. Cependant, il entendit sa respiration s'accéler.

- Par le fait qu'on se connait pas, je trouve normal que vous vous méfiez de moi, comme moi, je me méfie de vous. Pourtant, vous avez sympathisé avec une humaine, Beth.... qui pourtant ne sait pas que vous êtes une vampire, n'est-ce pas ? Et je pense que çà vous a étonné qu'elle me connaisse. Elle sait pour moi et un autre ami. Beth, humaine, m'a accordé sa confiance. Sinon, comme je vous l'ai dit, jamais elle ne vous aurait présenter à moi.

Il s'arrêta un instant et mis les mains dans ses poches de jean's.

- Donc, je pense que vous avez eu une histoire malencontreuse avec un vampire. Peut-être celui qui vous a transformé... Mais comme tous les vampires, nous avons tous nos secrets. Donc difficile de faire confiance, je vous comprends.

La jeune femme était restée inerte. Elle écoutaient les paroles de Josef sans faire un geste.

- Si on enterrait la hâche de guerre ? Qu'on remette
les compteurs à zéro ?.....

Josef attendit la réponse de la jeune Kate en vain. Il poursuiva.

- Je me présente, Josef Kostantin, vampire de 438
ans qui a bâti un empire financier avec ses propres deniers de manière
légale.... J'aime l'Art, le Golf, le billard et j'ai d'excellent amis
vampires et humains. Je ne me laisse difficilement dévoilé.... mais
avec vous, j'ai envie de le faire....

Josef attendit la réaction de la jeune femme. Soit la conversation prenait une mauvaise tournure et elle quittait les lieux. Soit Kate ravalait sa colère et sa fierté exacerbée et elle adoptait l'attitude d'une artiste qui a accepté l'invitation d'un mécène.

Kate marcha vers la porte d'un pas sûr, qui ne correspondait absolument pas à son état d'esprit. Ce vampire avait éveillé en elle tout ce qu'elle avait essayé d'oublier. Il lui rappelait trop Desmond, dans son attitude confiante, ses paroles justes, dites avec le plus de sagesse possible...

Si elle avait encore était humaine, les larmes auraient commencé à monter. Mais son statut avait le mérite de l'aider à se maitriser. En fait ce n'était pas son statut, c'était son parrain... Encore et toujours lui, celui qui lui avait tant appris et tant faire perdre...

La jeune vampire s'immobilisa cependant quand Konstantin reprit la parole. Toujours dos à lui, elle l'écoutait. Il ramenait la conversation à Beth... Le journaliste ignorait qu'elle était un vampire. Mais elle savait pour le business-man et quelqu'un d'autre... Peut-être la fameuse personne de son travail, qui la déboussolait...

Sans le savoir, l'homme d'affaires avait éclairé la chandelle de Kate. Mais ses mots ne suffisaient pas. Il était plus facile de gagner la confiance de son amie, qui était d'une nature sympathique et généreuse.Alors que l'artiste se méfiait de tout le monde, surtout des vampires mâles, encore plus de ceux très âgés.

Néanmoins elle ne fit pas un geste quand le vampire mentionna une possible histoire qui avait mal tournée... Perspicace... Etait-ce donc si facile de la comprendre? La jeune brune en vint à emmetre des doutes, mais fit un léger hochement de tête, pour ne pas se laisser destabiliser.

Il proposa alors d'enterrer la hache de guerre. Mais la vampire ne pouvait pas. C'était trop dur. C'était comme accepter de repenser à New-York. Si elle détestait tant Konstantin, il fallait l'admettre, c'était aussi parcequ'il ramenait trop de mauvais souvenirs.

Bien sûr, elle ne pourrait pas éternellement fuir son passé. Mais il était trop frais dans sa mémoire pour le moment. La peintre se retourna quand même, leva les yeux vers ceux du business-man.

" Ce n'est pas Desmond, ça ne recommencera pas, tu vis à L.A, toute cette histoire est derrière toi." se martela la jeune artiste, pour ne pas craquer et rester sûre d'elle et calme.Elle répondit enfin:
- Je ne peux pas tout simplement faire comme si rien ne s'était passé.

Kate reprit rapidemment, pour ne pas le vexer:
- Mais j'admet avoir été excessive et je vous ai peut-être...

Les mots étaient difficiles à dire, mais elle en avait besoin, pour son équilibre:
- Je vous ai sans doute mal jugé.

Elle s'approcha à nouveau de l'homme d'affaires et lui tendit la main, comme pour celler une espèce d'accord:
- Je m'excuse et souhaite repartir sur de meilleures bases.

Cela ne voulait pas dire qu'elle lui faisait entièrement confiance. A son avis, elle se méfierait toujours un peu de lui. Mais elle serait moins sèche et cassante, dans la mesure du possible...

Josef contena sa joie. Il était ravi. La jeune femme avait décidé de rester. Elle s'était même excusée et elle semblait sincère.

Il accepta de lui serrer la main qu'elle lui tendait et il remarqua une lueur de tristesse dans son regard.
"Je crois que j'ai mis dans le mile avec cette histoire de vampire qui s'est mal passée... Un prédateur ? Un ancien amant ?"

- J'accepte vos excuses et je vous remercie de rester quelques instants de plus.

Il s'avança vers l'une de ses commodes et se mit à caresser une de ses statues de Rodin.

- Je suppose que vous avez reconnu cette oeuvre ? Je l'ai acquis lors d'une mise aux enchères. A l'époque, personne n'en voulait... C'était en 1866, parce que cet "homme au nez cassé" n'a pas été exposé au salon de Paris de l'époque. Personne ne croyait à son talent. Mais vous connaissez sans doute l'histoire...

Josef sentit que la jeune artiste était plus à l'aise. Elle avait biensûre reconnu le nom du Maïtre et elle s'approcha de quelques centimètres de Josef pour caresser à son tour la superbe statue de bronze. Josef sentit son parfum, lys blanc, jasmin et musc, une note fleurie. Ce parfum était léger, cependant Josef se laissa envouter. Une question lui brûla les lèvres.

- Qui êtes-vous ?

Soudain, la brune soupira et recula. Josef sentit qu'elle se renferma encore sur elle-même.

- Si vous souhaitez ne pas répondre, ne le faites pas.

Il avait envie de lui prendre la main pour la réconforter mais il se retenu, de peur qu'elle s'esquive encore une fois.

- Parlez-moi de vous... sans aller au-delà de ce que vous voulez vraiment me dire...

Josef était un autre homme ce soir. Cette jeune femme lui plaisait. Mais pas comme un trophée sur son tableau de chasse. Il commençait à ressentir quelque chose de sincère envers elle. Et une présence féminine à côté de lui, lui manquait depuis le coma de Sara.

Même si le ton de la question était encore sarcastique, Josef était content que la demoiselle veuille bien raconter un peu de son existence.

Il lui montra le sofa pour l'inviter à s'assoir. Elle resta plantée là vers la commode. Josef se dirigea vers l'un des fauteuils. Il voulait montrer à la jeune femme qu'il ne s'assirait pas à côté d'elle pour éviter toute proximité avec lui et ainsi ne pas l'effaroucher de nouveau.

Il passa une main dans ses cheveux et fit une grimace pour avoir l'expression qu'il recherchait la question qu'il voulait poser.
"Je ne parle pas de NY, c'est pas la peine, elle ne va pas répondre... Ni une question trop personnelle, pas la famille... terrain glissant... sinon elle ne serait pas venue habiter chez une inconnue..."

Pourtant il tenta une requête tout en essayant de la réconforter sur ses intentions de faire connaissance.

- Je sens que vous êtes une jeune vampire. Quel âge avez-vous ? 23, 25 ans ? J'ai vécu la même expérience au même âge que vous... Comme je vous l'ai dit, j'ai plus de 400 ans, j'ai été parrain de nombreux vampires. Même encore aujourd'hui, je le suis encore....
Beth a une excellente intuition comme tous les bons journalistes. Elle ne va tarder à savoir que vous êtes un vampire.... Et si elle vous a ouvert sa porte, c'est qu'elle pense que vous êtes quelqu'un de bien.

Puis en prenant un certain risque, il rajouta.

- Mais j'ai l'impression que vous fuyez quelque chose.... Par mon métier, j'ai d'excellentes relations. Je ne dis pas çà pour vous éblouir.... Je sais que vous trouvez çà très agaçant, vous me l'avez fait comprendre tout à l'heure...Mais si vous avez des problèmes, n'hésitez pas à faire appel à moi. Je vous aiderai.

Il la regarda de nouveau afin d'essayer de déchiffrer l'expression de son visage.

"Je voudrais tellement qu'elle sache que je ne lui veux pas de mal. Jamais, je ne pourrais lui faire du mal."

Josef était un vampire qui s'était toujours fier à ses intuitions. Et un certain fluide positif coulait entre elle et cette jeune brune. Encore une fois, il ne voulait pas se tromper et attendait sa réponse. Il prenait un certain risque avec cette inconnue. Mais il voulait partager un moment de sa longue vie, même cela ne doit pas durer dans le temps. Et avec une vampire, il prenait moins de risques qu'avec une humaine. Son expérience avec Sara lui avait appris à ne jamais tomber amoureux d'une autre humaine sauf si une véritable exception comme Sara se représentait. Mais las d'avoir trop attendu, il voulait saisir cette opportunité avec cette jeune artiste qui lui plaisait tant.

Josef parut déconcerté encore une fois par les réponses de Kate. Elle était déterminée à prendre un ton qui disait "Mélez-vous de ce qu'il vous regarde..."

"Indomptable ! Elle ne m'accordera pas sa confiance. Elle a bien fuit quelqu'un, elle vient de l'avouer. Je saurais qui c'est.... Assez pour ce soir, je suis fatigué..."

Josef se leva, se dirigea vers la table où il avait déposé la statuette. Il l'a remit dans son carton et se retourna en direction de la demoiselle.

- D'accord.... Finalement, votre statue sera exposée dans la galerie.... S'il y a un acheteur, l'argent de la vente sera versé à un organisme de charité.

Là encore, il essaya d'amadouer Kate Jonhsson mais elle resta toujours figée sur place.

- Voulez-vous que mon chauffeur vous ramène chez Beth ? Je crois que nous en avons fini pour ce soir...

Josef déçu et exaspéré par la demoiselle, ne voulait pas non plus se mettre à genoux devant elle. Il pensait passer une bonne soirée mais la tournure que prenait la conversation virait à l'impasse.

"Il faut que j'en apprenne plus sur elle.... Elle reviendra et là, la conversation aura un autre sens."

Il attendit la réponse de la jeune femme en prenant le combiné de son téléphone.

Josef serra la main de la jeune femme.
Le jeune vampire était presque en colère.
"Je n'aime pas qu'on me résiste... Mais c'est aussi un vampire et je ne veux pas la défier."

- OK, comme vous voudrez... De toute façon, j'ai l'impression que vous n'accepterez rien de ce qui viendra de ma part.... Encore une fois, vous me prenez pour ce que je ne suis pas. Vous me confondez sans doute avec la personne qui vous a porté préjudice. Mais libre à vous de ne pas m'accorder votre confiance

et il rajouta

- Je reviens rarement en arrière sur ce que je dis.... Vous n'acceptez pas mon aide, je ne renouvellerai pas ma proposition.

Il reprit son ton d'homme d'affaire intransigeant, dénué de tous sentiments.

- J'appelle un taxi.

Josef fit le numéro sur son combiné et appella la compagnie de taxi et raccompagna la jeune femme à la porte d'entrée.